LE PETIT NICOIS

Pour sa 2e visite dans les Alpes-Maritimes, Gerbert Rambaud, tête de liste de DLR dans le Grand Sud-Est, avait un programme studieux avec pas moins de quatre rendez-vous avec des professionnels avant un dîner-débat avec les sympathisants. Il a répondu aux questions du Petit Niçois.

L.P.N : Pourquoi cette 2e venue dans le 06 ?

Gerbert Rambaud : Lors de ma précédente venue le 5 février dernier, j’avais annoncé que je ferai plusieurs détours par le 06. Aujourd’hui, je voulais présenter les deux colistiers, Sophie Mori qui sera 4ème et Jean-François Laporte, deux militants de DLR de longue date.

Je voulais aussi prendre le pouls des professionnels, oléiculteurs, éleveurs, parfumeurs, pêcheurs… avec à chaque fois des personnes ressources. A DLR, on se veut au plus près des préoccupations des gens.

L.P.N : Qu’est-ce qui vous horripile le plus dans la politique européenne actuelle ?

G.R. : Bruxelles veut une baisse de 20 % sur les salaires, alors que nous prônons – 20 % sur la monnaie. Il faut remplacer l’euro par un système euro/franc comme avec l’écu pour retrouver une indépendance monétaire, des marges de manoeuvre pour mener une politique économique efficace. Pour autant, nous ne sommes pas europhobes, j’aime l’Europe initiale, celle des fondateurs. Je suis un euro-réaliste.

L.P.N : Des exemples ?

G.R. : Il y en a beaucoup. Il est anormal qu’un chauffeur polonais coûte 10 €/heure alors qu’un français est à 30. En 10 ans, on a perdu 100 000 emplois directs en France. Il en va de même des panneaux solaires. Avec sa politique libre-échangiste, l’Europe a cassé la filière alors que les Etats-Unis ont mis en place des droits de douanes de + 300 % ! Il en va de même du problème des Roms.

On a donné 20 milliards d’euros à la Roumanie et à la Bulgarie ce qui a alimenté des réseaux mafieux. En France, il y a 6 à 7 milliards d’euros détournés par la TVA sur de fausses circulations de marchandises… Avec ce rapport sur la TVA, Nicolas Dupont-Aignan a été désigné meilleur député français, il y a quelques mois. A DLR, on est pour un protectionnisme intelligent.

L.P.N : Pourtant, dans les sondages, votre candidature ne décolle pas…

G. R. : DLR est qualifié de 6 à 7 % d’intentions de vote soit un député européen. Chaque jour, nous sommes plus rassembleur. Les MPF, les chevènementistes et même d’anciens du FN nous rejoignent autour de notre idée du patriotisme républicain. Richard Garcia, le conseiller économique de Marine Le Pen est avec nous.

Demain, je serai dans le Var, la semaine prochaine en Rhône-Alpes puis en Corse. Je passe six jours par semaine sur le terrain. Le 25 mai, tout se jouera sur un tour, DLR propose une autre voie, notre slogan résume notre vision : « Ni système, ni extrêmes ».

Photo : de g à d : Gerbert Rambaud, Sophie Mori et Jean-François Laporte. © LPN