Salim B, 27 ans, arrive dans le box, mains dans le dos. Le 31 janvier, il a été interpellé dans une rue du quartier de l’Ariane alors qu’il marchait tranquillement, mais les policiers de la BAC, en patrouille, l’ont reconnu car il fait l’objet d’un mandat de recherche.
En effet, le 4 décembre 2014, il s’est « évadé » de la prison de Grasse. Il explique que ce jour-là, il a eu une permission de sortie de quelques heures pour assister à l’enterrement de son beau-frère, et qu’après, il n’a pas voulu retourner dans sa cellule : « Non mais, Madame le juge, à Grasse, personne ne vient me voir ! C’est mal desservi ! Ma mère, elle vient en train et après, elle rate le bus, systématiquement ! ».
Il explique aussi qu’il est le seul homme de la famille et qu’il doit veiller sur sa mère, ses 5 soeurs et ses 3 petits frères. « Je travaille sur le marché de l’Ariane, il n’y a que moi qui puisse travailler dans la famille ». Le jeune homme a l’air sincère mais la présidente Duca questionne : « C’était quoi les 100 g de cannabis et les 250 € retrouvés sur vous le jour de votre interpellation ? ».
C’est son avocat, Maître Fouqué, qui répond : « C’est sa consommation personnelle, il garde tout sur lui pour ne pas que ça traîne à la maison, de peur que ses soeurs ne tombent dessus. Et s’il n’est pas revenu en cellule, c’est parce qu’il a le sens de la famille, simplement ». Le jeune baisse la tête : « Je sais que j’ai fait le con, je veux juste être transféré à Nice ».
Déjà condamné à 17 reprises, pour vol avec violence, stupéfiants, port d’armes et même agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans, il devait sortir en juin 2015 mais le tribunal prolonge son séjour d’une année s’agissant des faits de stupéfiants et de 8 mois pour l’évasion.
