Karim entre dans le box, le visage tendu. Jugé en « comparution immédiate », il a la possibilité d’être jugé tout de suite ou de demander un délai pour préparer sa défense, et c’est ce qu’il demande.
Un délai. Le président Hill lui explique qu’à présent, l’affaire ne sera pas jugée au fond, mais le tribunal doit se prononcer sur le fait de savoir s’il restera en prison ou non jusqu’à son procès. Interpellé le 6 mars à son domicile pour avoir porté deux coups de couteau à un de ses amis, il tente de s’expliquer « Je l’ai vu faire les poches d’un autre copain en début de soirée et là, je ne trouvais plus mon chargeur de téléphone, je suis devenu fou.
Le président suppose que cette « folie » a été provoquée par une consommation excessive d’alcool, de joints et d’ecstasy, ce que le prévenu ne nie pas. Un casier chargé en condamnations pour alcool au volant et violence à coups de bâton ne plaide pas en sa faveur.
Pourtant son avocate soutient qu’au jour du procès il sera présent, avec tous les documents qui prouvent que son client travaille en CDI et qu’un séjour à la maison d’arrêt de Nice jusqu’au procès pourrait lui faire perdre son emploi. Le tribunal décide de le placer sous contrôle judiciaire strict (il devra pointer une fois par semaine à Auvare, ne pas se rendre dans un débit de boissons...) en attendant son procès qui se tiendra le 15 avril.