Au terme d’un procès de près d’un mois ponctué par des rebondissements, Maurice Agnelet a été condamné le vendredi 11 avril, à 20 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat d’Agnès Le Roux. Récit d’une affaire confuse qui a (presque) livré tous ses secrets.
Agnès Le Roux peut reposer en paix. Le mystère autour de sa disparition survenue entre le 27 octobre et le 2 novembre 1977 au volant de son véhicule est enfin résolue. En effet, l’une des grandes énigmes judiciaires de la Ve République a finalement trouvé son dénouement vendredi dernier, à la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine, à Rennes. Et ce, bien que ni le corps ni le véhicule de l’héritière du casino du Palais de la Méditerranée n’aient été retrouvés.
20 ans de prison requis
Vendredi dernier, neuf jurés citoyens et trois magistrats professionnels ont libéré l’âme de l’éternelle jeune femme de 29 en répondant « oui » à la question : « L’accusé Maurice Agnelet est-il coupable d’avoir volontairement donné la mort à sa maîtresse, Agnès le Roux ? ».
Bénéficiaire d’un non-lieu en 1985, puis acquitté en 2006, Maurice Agnelet avait déjà été condamné en appel à 20 ans de prison en 2007, avant que la Cour européenne des droits de l’Homme n’estime début 2013 que ce procès n’avait pas été équitable.
Jugé pour la troisième fois devant la cour d’assises de Rennes, l’ex-avocat niçois de 76 ans qui a toujours clamé son innocence, a été condamné à 20 de réclusion criminelle. Une décision qui tire, en partie, son origine dans le témoignage inédit de Guillaume, le fils de Maurice Agnelet qui a clairement identifié son père comme étant le meurtrier d’Agnès Le Roux lors d’une visioconférence retransmise à la cour depuis Chambéry, le 7 avril dernier.
Il a alors affirmé avoir reçu des confidences de ses parents à l’occasion d’un séjour à Paris quand il avait 14 ans. D’après ses dires, Maurice Agnelet aurait dit : « De toute façon je suis tranquille tant qu’ils ne retrouveront pas le corps, et le corps je sais où il est ».
Plus tard, sa mère lui aurait carrément donné des détails : « Je vais te dire qui est ton père. C’est lui qui a tué Agnès Le Roux. Ils étaient partis faire du camping en Italie près de Monte Cassino. Il lui a tiré une balle dans la tête. Après il est sorti, il a crié “au secours” pour voir si quelqu’un avait entendu.
Il a jeté le corps dénudé dans une rivière, a abandonné la voiture [un Range Rover de couleur blanche] avec les clés sur le contact, et il est rentré à Nice en train ». Interrogé sur ces révélations, Maurice Agnelet s’est déclaré « complètement abasourdi ».
L’argent, principal mobile du crime
Et pourtant, quatre mois avant sa disparition, Agnès Le Roux avait vendu ses parts dans le casino familial à un concurrent, faisant ainsi perdre à sa famille le contrôle du Casino de la Méditerranée. La somme reçue, d’abord versée sur un compte commun aux deux amants à Genève, s’était ensuite retrouvée après la disparition d’Agnès sur un compte au seul nom... d’Agnelet.
Le 11 août 1977, Maurice Agnelet a ensuite utilisé sa procuration pour vider ce compte et verser l’inté¬gralité de l’argent sur un compte joint qu’il possède avec son autre maîtresse, Françoise Lausseure. Malgré toutes ces révélations, nul ne sait aujourd’hui où se trouve le corps sans vie d’Agnès Le Roux.
Par chance, l’Italie s’est toutefois proposée d’offrir sa totale collaboration à la France en vue de tenter de le retrouver en ouvrant “une enquête préliminaire” et en fouillant ses archives.
De son côté, Maurice Agnelet a fait savoir samedi dernier via son avocat, Me François Saint-Pierre, qu’il désirait se pourvoir en cassation. Une volonté qui ouvrirait donc la voie à un quatrième procès. En cas de rejet, il est fort probable qu’il pourrait y avoir une nouvelle saisie de la cour internationale des droits de l’Homme.
Photo : © DR
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