Décidemment à Valbonne, les affaires succèdent aux affaires, après les « drôles » d’arrangements immobiliers du maire sortant, Marc Daunis, voici les soupçons bien réels de favoritisme concernant la ZAC des Clausonnes.

Située à côté de Leroy Merlin, la ZAC des Clausonnes apparaît bien trouble dans sa gestion… Selon l’état parcellaire, la SCI Brutus représentée par Philippe Journo située à Paris, au 1, rue des Grands Augustins, a acheté des terrains dès 2006 et 2008, puis une deuxième fois en 2008 et 2010. Ce proche du PS et de Julien Dray est l’aménageur de la ZAC des Clausonnes.
Des terrains achetés en 2006…
Les anciens à Valbonne se souviennent que l’ancien maire, Michel Rolant, avait déjà envisagé de faire une ZAC aux Clausonnes en 1990. Les opposants avaient engagé une procédure et ils avaient perdu en 1995 contre la mairie qui n’avait plus rien fait. Michel Rolant décède en avril 1996 et Marc Daunis devient maire de Valbonne…
En 2008, il relance le projet qui sera voté en conseil municipal en 2009. Le document de « synthèse » de présentation sur la nécessité de faire la ZAC présenté lors de l’enquête publique ne comporte pas moins de 631 pages (sic !).
En 2012, le constructeur retenu pour réaliser le lotissement des Clausonnes est, ô surprise, la compagnie de Phalsburg de Philippe Journo, lui-même gérant de la SCI Brutus… La question reste posée : comment peut-on acheter des terrains six ans avant d’être retenu pour mener à bien un projet d’aménagement 6 ans après ? Quel flair !
…et le propriétaire retenu comme aménageur en 2012…
Quand une commune veut créer une ZAC, la ville achète tous les terrains concernés qu’elle a préalablement gelés. Cela interdit toute transaction privée… Ensuite, la commune dispose de deux solutions : soit elle vend au prix réel les terrains à l’aménageur en y ajoutant les frais contre la rétrocession d’ouvrages d’intérêts collectifs comme une crèche (ou autre) ; soit elle vend les terrains en réalisant une vraie plus-value.
A Valbonne, la mairie n’a encaissé que 10 millions d’euros pour les quelques terrains appartenant à la commune. Au total, l’aménagement de la ZAC doit représenter un coût de 127 730 000 millions. Là encore, comme dans les affaires immobilières du maire sortant, Marc Daunis semble multiplier les collisions avec un sens des affaires qui ne laisse personne indifférent…
Photo : Marc Daunis