LE PETIT NICOIS

Villeneuve-Loubet : L’union fait la force

Initialement signée le 15 décembre 2006 et complétée le 21 avril 2011, la convention de coordination entre Gendarmerie Nationale et Police Municipale nécessitait d’être remplacée et renouvelée pour être en conformité avec les textes législatifs en vigueur.

C’est en dehors de leur séance de travail matinale que le Préfet des Alpes Maritimes Adolphe Colrat, le maire de Villeneuve-Loubet Lionnel Luca, le Colonel de la gendarmerie Gaël Marchand, le Capitaine de Gendarmerie Thierry Ortiz, les forces de l’ordre et quelques élus se sont réunis à la salle du Conseil Municipal de Villeneuve-Loubet.

En charge de la tranquillité publique, gendarmes et policiers participent à la sauvegarde de la démocratie, c’est pourquoi la rencontre était primordiale. Cette convention signée avec les forces de sécurité de l’Etat et celles des communes est un outil de prévention et de partage d’information permettant de gagner de l’efficacité au travers des missions, réalisations et actions.

C’est également une « manière de célébrer complémentarité , partenariat et relation de confiance » entre les forces de l’ordre, confie le maire de Villeneuve-Loubet. Les maires attachent de l’importance à la sécurité, responsabilité première de l’Etat. Lionnel Luca a fait installer huit caméras de vidéo-protection en supplément des 50 déjà existantes sur la commune et désire mettre en place des dispositifs de prévention de la sûreté au sein des crèches et écoles en distribuant des badges de couleurs pour les véhicules de parents d’élèves afin de mieux les repérer et de ne pas les verbaliser.

En cette période d’alerte attentat qui prendra fin le 2 mars, tous les moyens possibles sont déployés pour rassurer et sécuriser, mais tous ont été unanimes pour affirmer qu’aucun risque spécifique n’est redouté dans les Alpes-Maritimes, pas plus que dans d’autres départements.

Notion d’« Etat Républicain »

Le Préfet a insisté sur la notion d’Etat Républicain et sur le fait que davantage de concitoyens comprennent mieux la signification de ces deux mots depuis les événements dramatiques survenus les 7, 8 et 9 janvier dernier lors des attaques terroristes. « Ce fût un incroyable moment d’unité nationale où les citoyens se sont levés pour la liberté d’expression » et ont arboré « les valeurs de la République ».

Les concitoyens ont aujourd’hui le sentiment d’avoir un Etat de droit protecteur des libertés, dont certains pays du monde sont privés. « Cet Etat de droit, ce sont des personnes qui ont choisi de le servir, du chef de l’Etat aux fonctionnaires (forces de l’ordre) qui ont pris leur part dans le deuil ». La France a vécu de nombreux événements historiques mais cet épisode marquant a provoqué un soulèvement populaire pacifique qui a obligé la population à se poser d’autres questions.

Beaucoup de choses restent néanmoins à accomplir. « Une fraction de notre jeunesse ne comprend pas ce qu’est la France. Un travail sur le parcours citoyen doit être réalisé au sein des écoles. Il est également nécessaire de parler avec plus de précision et d’engagement sur le respect et les valeurs de la République », explique Adolphe Colrat.

Photo : Signature de la convention communale de coordination. ©LPN

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