LE PETIT NICOIS

De même, un faux profil Facebook a été créé ainsi qu’une petite annonce non équivoque postée sur Vivastreet. En l’espace d’une heure, son épouse et lui ont reçu plus de 40 appels d’hommes ouverts à toutes propositions.

Le gendarme mène l’enquête ; les annonces sont passées depuis un ordinateur, quartier Carros. Avant d’en convoquer le propriétaire, un homme se présente à la brigade de Puget-Théniers : Nasser D., 38 ans, grand baraqué au crâne rasé affublé d’une balafre, s’excuse pour son comportement.

Cet homme, l’adjudant-chef le connait pour l’avoir placé en garde-à-vue un an plus tôt, dans le cadre d’une affaire de stupéfiants, affaire qui sera jugée à Nice au mois d’octobre.

A la barre, le prévenu qui comparait libre, pleure, affirmant : « J’ai fait ça sur un coup de tête. C’est pourquoi j’ai retiré l’annonce au bout d’1 heure ». La présidente Jacquinot s’insurge : « Un coup de tête ? Un an après ? ». La procureure de confirmer : « Ça sent plutôt la préméditation ! ».

Son conseil, maître Seguin, aura beau dérouler la meilleure des plaidoiries, le tribunal condamne son client à 12 mois de prison dont 6 avec sursis mise à l’épreuve, sans mandat de dépôt.

Il devra indemniser le gendarme à l’euro symbolique comme souhaité, et son épouse à hauteur de 1000 €.