LE PETIT NICOIS

Saviez-vous que 25% des entreprises artisanales du département ont un dirigeant âgé de plus de 55 ans ? Ce chiffre ne vous permettra peut-être pas de briller en société mais il démontre que la transmission et la reprise d’entreprise reste un enjeu majeur pour l’économie départementale.

C’est pourquoi depuis 2009, le conseil général (CG) et la chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) font front commun pour favoriser la reprise et la transmission d’entreprise, sauvegarder des emplois et développer l’apprentissage. Et pour montrer l’importance de leurs actions, Éric Ciotti, président du CG, et Jean-Pierre Galvez, président de la CMA, ont invité six entrepreneurs à témoigner de l’importance du passage de flambeau lors de la présentation de leur bilan.

Tous ont chaleureusement remercié les deux institutions, notamment pour avoir permis la rencontre entre chefs d’entreprise et repreneurs, apprentis ou salariés. « Devenir repreneur, c’est quelque chose qui se prépare », a expliqué Jean- Louis Laugier, repreneur de la Société azuréenne de génie climatique créée par Jean-François Pelligrini, « et heureusement, j’ai trouvé de nombreuses personnes pour m’accompagner, dont la CMA ». De son côté, Abdelhamid Razzouk, propriétaire de la boucherie Mansoura et employeur de Didier Bekaert, boucher depuis 40 ans, a aussi remercié le travail de la CMA qui « m’a aiguillé et permis de rencontrer un vrai professionnel qui dispose d’un savoir-faire ».

« Ces témoignages illustrent parfaitement la politique volontariste et dynamique menée par nos établissements respectifs », s’est félicité Jean- Pierre Galvez, avant de dresser un bilan chiffré des actions. Ainsi, sur l’année 2013, le soutien à la transmission et à la reprise a permis à 57 entreprises de trouver un repreneur pour un total de 128 emplois préservés, les objectifs de mise en relation des entreprises et demandeurs d’emplois ont été dépassés avec 308 évaluations d’entretiens à l’embauche et 111 dépôts d’offre d’emploi, et 207 nouveaux contrats d’apprentissage ont été signés avec des entreprises qui n’avaient jamais eu recours à ce système d’embauche.

Un bilan positif donc même si, comme l’a expliqué Jean-Pierre Galvez « nous devons continuer nos efforts, notamment en renforçant l’attractivité de nos métiers, encore mal connus ».

Photo : Jean-Pierre Mascarelli, conseiller général, Eric Ciotti et Jean-Pierre Galvez, entouré d’entrepreuneurs. ©DR