LE PETIT NICOIS

Les retombées du Football

Après Rennes et Marseille mais avant Paris, Sporsora a fait escale à Nice pour évoquer les retombées économiques de la Coupe du Monde de Football de 2014 mais aussi du Championnat d’Europe de 2016.


L’association des acteurs de l’économie du sport (SPORSORA) regroupe près de 160 membres comprenant des annonceurs, des agences, des détenteurs de droits, des écoles, des institutions, des médias… Selon la présentatrice, Magali, « nous représentons près de 500 experts dans le monde du sport ».


Le Business du foot : 36 milliards d’euros


Autour de la table, les journalistes, Geoffroy Garetier, Philippe Doucet, le PDG de Kia France, Frédéric Verbitzky, l’ex-joueur de football, Sonny Anderson, l’adjoint au maire de Nice, José Cobos, délégué à l’événementiel, et le PDG de l’Allianz Riviera, Xavier Lortat-Jacob. En France, le business du foot représenterait un pactole de plus de 36 milliards d’euros.


« L’économie du sport croit plus vite que l’économie générale » assure Magali. La vraie question posée par Sporsora : quelle création de valeur pour les territoires ? Les acteurs ont d’abord évoqué les retombées envisagées de la Coupe du monde de football au Brésil. À deux mois et un jour, le bilan semble plus que positif et les 200 000 dernières places mises sur le marché ont trouvé des acquéreurs en quelques minutes.


Et qui mieux que Sonny Anderson pour évoquer l’enjeu au Brésil. Depuis 1950, date de la dernière coupe du monde dans le pays, le Brésil s’est complètement transformé devenant l’un des pays émergeants, les plus dynamiques. Avec 202 millions d’habitants et 2 400 milliards d’euros, il se positionne au 5e rang en termes de PIB juste devant… la France. L’espérance de vie est passée en 60 ans de 51 ans à 72 ans.


Deux stades pas encore prêts au Brésil


« Le Brésil est l’un des pays les plus riches du monde et a un besoin important d’infrastructures » estime Sonny Anderson qui n’oublie pas de parler des conflits sociaux provoqués par la construction des stades. « La Coupe du monde coûtera 9 milliards de $ et les retombées pour le pays sont estimées à plus de 3 000 milliards de $.


Pour apaiser la situation, des places à 11 € réservées aux locaux ont été mises sur le marché. Par contre, deux stades semblent poser des problèmes, ceux de Curitaba et de Sao Paulo. « Quand le Brésil joue, c’est jour férié, l’école n’est pas obligatoire mais jouer au foot, ça l’est pour les familles ». Le PDG de Kia France, Frédéric Verbitzky table sur un partenariat de longue haleine.


« Nous accompagnons l’équipe de France depuis 2006 et nous avons signé jusqu’en 2022 ». Selon l’étude d’opta, en France, ils seront 16,3 millions de passionnés par la Coupe du Monde de football, à majorité des hommes, dont 72 % de 15 à 24 ans, et 57 % de 50 à 65 ans. La télévision reste le premier vecteur de diffusion et les matchs sont vus en famille chez soi.


Mais la tendance de se regrouper dans les bars, places ou restaurants progresse très vite. A priori, à 89 %, la France devrait arriver en 1/8ème de finale. Le sondage croit à une finale Brésil contre Allemagne. José Cobos, lui, croît à une finale affective entre la France et l’Espagne.



Photo : De gauche à droite, Geoffroy Garetier, Philippe Doucet, Frédéric Verbitzky, Sonny Anderson et José Cobos. © LPN


Des initiatives locales


L’Euro 2016 concernera 24 nations et 51 matchs. 10 villes accueilleront le Championnat d’Europe dont Nice. Tout le monde s’est accordé sur le succès de l’Allianz Riviera qui a vu le nombre d’abonnés de l’OGC Nice et de spectateurs par match multiplié par trois. La moyenne est aujourd’hui établie à 23 000 spectateurs. Pour le match de préparation de la Coupe du Monde, France/Paraguay à l’Allianz Riviera se jouera à guichets fermés soit 35 000 spectateurs.


L’OGC Nice va construire son centre de formation. Mais le grand stade ne sera pas consacré qu’au football, il recevra aussi des spectacles d’envergure ainsi que des matchs de tennis selon Xavier Lortat-Jacob. « D’ici 2015, une cinquantaine de commerces ouvriront. En juin prochain, le Musée du sport sera inauguré ». L’Allianz Riviera aura coûté 217 M€ dont 60 M€ de subventions publiques et 20 M€ de l’Etat.


Au passage, Geoffroy Garetier avoue que Nice sur la saison 2012/2013, a été traité à la 14e position avec 52 mn d’exposition alors que l’équipe a terminé 4e du championnat de France… En quatre mois, l’Allianz Riviera a généré 4 M€ de retombées médiatiques pour le groupe Allianz.


La société paie pour un contrat de neuf ans sur le nom du stade, la somme de 16 M€. Le foot français est très dépendant des droits TV à 56 % contre 30 % en Allemagne. Pour l’Euro 2016, José Cobos a annoncé des actions décentralisées dans les quartiers de Nice comme à l’Ariane mais aussi à La Trinité.


Il s’est engagé aussi sur la pose d’un écran géant durant la Coupe du Monde sur la place Masséna comme durant l’Euro 2016. Le 13 juin pour la finale de la Coupe du Monde, le bord de mer de Cagnes-sur-Mer sera piéton avec un écran géant. Le foot, ça rapporte et ça reste la diffusion la plus porteuse en termes d’audiences.


Photo : © DR

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