LE PETIT NICOIS

Diplomatique ? oecuménique ? Humanitaire ? Amicale ? Difficile de mettre un adjectif sur la rencontre qui s’est déroulée le 12 septembre dernier. Christian Estrosi ainsi que plusieurs élus, dont le député Rudy Salles, a reçu à la Villa Masséna le primat de l’église apostolique arménienne de Damas, monseigneur Armash Nalbandian.

Entouré des plus hautes autorités religieuses de la ville, le maire de Nice s’est entretenu avec ce grand représentant des Chrétiens d’Orient. Une heure durant, ce dernier a expliqué dans quelle situation se trouvaient les Arméniens de Syrie, menacés par les extrémistes « venus de l’étranger ».

Loin de stigmatiser l’islam, Armash Nalbandian est venu à Nice avec un message de paix et de fraternité. « Nous ne séparons pas la famille syrienne, nous en faisons partie.

Nous vivons en Syrie en compagnie de nos frères musulmans avec qui nous partageons les mêmes valeurs humanistes. Mais à causes des islamistes l’équilibre a été rompu ». Néanmoins le constat est sans appel.

La Perle de l’Orient d’autrefois a laissé place à un champs de ruines. « Depuis le début du conflit on dénombre plus de 130 000 morts, huit à neuf millions de réfugiés, trois millions de bâtiments détruits dont une soixantaine d’églises » rappelle le primat.

Pour lui l’Europe a un rôle important à jouer dans ce conflit, un rôle différent de celui des Américains, moins apte à la négociation. « Très concrètement, ce que nous espérons des européens et de la France, c’est de l’aide humanitaire directement pour les habitants de Syrie et qui souffrent de ce conflit ».

Les fautifs ? Les hommes pas les religions

De son côté Chrsitian Estrosi a appelé les grandes puissances occidentales (Russie comprise) à se réunir contre le terrorisme et à protéger les minorités religieuses. « La France doit intervenir auprès des autorités des pays du Proche et du Moyen-Orient concernés pour leur demander de garantir le libre exercice du culte sur leur territoire et prendre toutes les mesures de sécurité utiles autour des lieux de culte fréquentés par les chrétiens.

Nous devons être tous unis, tous cultes, toutes convictions partagées, pour dire ensemble que ce ne sont pas les religions qui portent la haine, mais les hommes qui s’en saisissent ». Il a également profité de cette rencontre pour réaffirmer son engagement contre le Hamas dans son conflit contre l’Etat hébreux.

Photo : Entouré des autorités religieuses de la ville Christian Estrosi a reçu Armash Nalbandian.