Avec 97.47% de votes contre la privatisation de l’aéroport de Nice, Christian Estrosi et sa majorité souhaitent modifier la loi Macron au Sénat.
Le résultat est tombé à 22h. Un résultat sans appel : 97,47% de non. Le réferendum souhaité par Christian Estrosi pour connaître l’avis des Niçois au sujet de la privatisation de l’aéroport de Nice prévu par la loi Macron a rendu son verdict. 36 192 personnes se sont déplacées, soit 16.71% des inscrits. Selon le maire de Nice, « C’est le peuple de France qui s’est exprimé par l’intermédiaire du peuple de Nice.
C’est une motion de censure contre le Gouvernement… cette consultation est un succès incontestable. Il s’agit d’un résultat significatif et le Gouvernement doit en tirer toutes les conséquences comme l’avait affirmé le ministre de l’économie Emmanuel Macron à l’Assemblée le 12 février dernier ». Pour le maire de Nice cette privatisation du deuxième aéroport de France (après Roissy-Charles-de- Gaulle) mettrait « en danger la stratégie de développement économique du territoire et n’est en aucun cas une mesure pouvant bénéficier à la croissance économique de notre pays. Le seul objectif de la vente d’une société publique largement bénéficiaire est de combler les dettes de l’Etat ». La vente de l’aéroport pourrait rapporter à l’Etat entre 800 millions et 1 milliard d’euros.
Et maintenant ?
Après l’adoption du projet loi Macron à l’Assemblée nationale grâce à l’utilisation de l’article 49.3 (qui engage la responsabilité du Gouvernement), c’est maintenant le Sénat qui va donner son avis sur la loi. Au mois de mars la commission en charge de ce dossier à la « chambre haute » va regarder les amendements qui constituent le texte de loi, avant que celuici soit mis en discussion autour du 7 avril et cela pour une durée estimée de quinze jours.
Dominique Estrosi-Sassone, sénateur des Alpes- Maritimes mais aussi rapporteur pour avis du volet économique du projet de loi Macron pense que ce referendum « va pouvoir étoffer les arguments que nous avions mis en place déjà à l’Assemblée. Cela va nous aider à plaider la non-privatisation ». Pour l’élue niçoise « à la différence de l’Assemblée nationale, le groupe UMP-UDI est majoritaire au Senat.
J’ose espérer que nous soyons, soit en capacité de rejeter l’article 49 (privatisation aéroport) tel qu’il est écrit aujourd’hui dans le projet de loi Macron, soit de l’amender et de changer complètement l’esprit de cet article ».
De son côté Christian Estrosi continue lui aussi le combat. Après s’être entretenu sur ce sujet avec François Hollande lors de la réception organisé à l’Elysée par le chef de l’Etat des différents présidents de Métropoles, le maire de Nice a demandé à être reçu par Manuel Valls sur la question.
Photo : ©LPN










