LE PETIT NICOIS

Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Coulibaly ». Il n’en aura pas fallu plus à Dieudonné Bala M Bala pour braquer à nouveau les projecteurs sur lui. Ce message écrit (retiré depuis) quelques heures après la marche du 11 janvier résonnent comme une énième provocation de « l’humoriste ».

Enième et peut être dernière. Car en ces temps de recueillement, la déclaration ressemble plus à la goute d’eau qui a fait déborder le vase. Très rapidement des responsables politiques se sont indignés de ces propos et en premier lieu, le maire de Nice. « Il est hors de question pour moi que M. Bala M Bala, qui n’est plus un humoriste depuis longtemps et a été condamné pour ses déclarations et propos antisémites sur la mémoire de la Shoah, se produise dans notre ville.

Nice est une ville ouverte à toutes les libertés d’expression, mais elle ne peut être le siège de tels spectacles !... Alors même que notre pays vient de traverser une période troublée, je ne peux prendre le risque d’accueillir une personne qui est coutumière de la provocation et de l’incitation à la haine…

En tant que maire de Nice, comme pour les fois précédentes, j’utiliserai tous les moyens de droit en ma possession, quelles que soient les conséquences, pour que ce spectacle n’ait pas lieu : j’ai donc demandé à mes services de prendre un arrêté pour interdire ce spectacle » a déclaré Christian Estrosi. Même son de cloche pour le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. « Ces propos sont une abjection. J’ai donné des instructions à la direction juridique et des libertés publiques du ministère de l’Intérieur pour examiner immédiatement la suite qui peut être examinée en droit ».

Dieudonné s’est lui aussi exprimé sur le sujet. Il s’est défendu de soutenir le terrorisme, en expliquant qu’il ne cherchait qu’à faire rire. Il a également proposé la paix au ministre.

Depuis, le parquet a décidé de convoquer Dieudonné devant le tribunal correctionnel pour répondre des faits « d’apologie d’acte de terrorisme ».