C’est la grande affaire du moment, celle qui anime tous les dîners en ville à Paris et ailleurs en France, et qui bouleverse le monde politique, une fois de plus.
Il faut dire que ces derniers temps, les scandales et autres pressions ou mensonges n’ont pas manqué depuis qu’un certain François Hollande a été élu président de la République.
Scandales d’Etat en chaîne
Il y a d’abord eu l’affaire Jérôme Cahuzac qui, les yeux dans les yeux, avait dit aux députés et à la Nation « ne pas détenir de compte en Suisse » avant d’être confronté à ses propres contradictions et mensonges. Au final, plusieurs millions détournés alors qu’il était ministre du budget, chargé de réprimer la fraude fiscale…
Puis, c’est au tour d’Aquilino Morelle, la plume du président Hollande à l’Elysée, qui en 24h, a été débarqué suite à un article du 24 avril de Mediapart. Il a été accusé de conflit d’intérêts suite à son travail en 2007 pour un laboratoire pharmaceutique danois alors qu’il était en poste à l’Inspection générale des affaires sociales (Igas).
Après, cela a été le tour de Thomas Thévenoud, secrétaire d’Etat délégué du commerce extérieur, du développement du tourisme et des Français à l‘étranger, contraint lui aussi à démissionner suite à son aveu d’une terrible maladie, « une phobie administrative ». Elle l’aurait empêché de déclarer ses impôts durant trois ans… Une soixantaine de députés serait concernée par des irrégularités fiscales…
Jean-Pierre Jouyet dans la tourmente
Aujourd’hui, c’est au tour de Jean- Pierre Jouyet d’être dans la tourmente. En jeu, un repas le 24 juin dernier entre lui et François Fillon en présence de l’avocat, Antoine Gosset-Grainville. Au cours de ce dîner, François Fillon lui aurait demandé de « taper vite » sur Nicolas Sarkozy afin d’accélérer les enquêtes en cours.
Si les différents intéressés reconnaissent s’être vus, leurs versions divergent. François Fillon et Antoine Gosset-Grainville démentent les dires du Secrétaire général de l’Elysée affirmant que la discussion n’aurait pas porté sur les pénalités de la campagne présidentielle, payées par l’UMP, ni sur les affaires en cours concernant Nicolas Sarkozy.
A l’origine de ces révélations, deux journalistes du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme qui ont écrit un livre, « Sarko m’a tuer », en bénéficiant d’un indic à droite... Alors, VRAI ou FAUX ? Analyse de deux versions et de leurs conséquences.
Photo : Jean-Pierre Jouyet ©DR
