LE PETIT NICOIS

Cap sur les transports et la voirie

Au menu du conseil métropolitain du 20 février : le débat d’orientation budgétaire de l’intercommunalité a été au coeur des délibérations. Malgré les baisses de dotations, ce sont 1,5 milliard d’euros qui devraient être investis entre 2015-2020.

C ombattre l’austérité et la crise par l’investissement, c’est ainsi que l’on pourrait résumer le débat d’orientation budgétaire présenté par Nice Côte d’Azur à la dernière séance du conseil métropolitain. Un débat qui comme le veut la loi précède le véritable vote du budget qui aura lieu prochainement lors d’une nouvelle réunion du conseil. En attendant quoi se mettre sous la dent ? Beaucoup de choses notamment dans le registre des investissements de la Métropole.

Christian Estrosi, président de l’intercommunalité, a parlé sans détour : « Le budget 2015 sera un plan anti-austérité qui aura pour but de consolider l’emploi et les investissements de la Métropole... L’encours de notre emprunt va augmenter. Je le dis sans la moindre gêne... car les taux que nous avons négociés sont remarquables ». La Métropole a en effet prévu d’investir 1,5 milliard d’euros d’ici 2020.

Une somme importante qui est due en grande partie à la construction d’infrastructures et essentiellement de la deuxième ligne du tramway (645,9 millions d’euros). Le reste de cette conséquente enveloppe, sera principalement allouée aux voiries « 420 millions d’euros seront consacrés à nos voiries métropolitaines avec un accent sur l’entretien et la sécurité, plus de 181 millions d’euros seront investis dans de grands projets routiers sur l’ensemble du territoire » continue Christian Estrosi.

Toutefois, une part non négligeable de ces investissements (202 millions d’euros) sera aussi destinée à l’environnement (modernisation des réseaux d’assainissement et fluviaux et construction de stations d’épuration). Enfin 126 millions d’euros promis à l’aménagement urbain et au logement.

Chacun voit midi à sa porte

Dans les rangs de l’opposition, les critiques ne se sont pas faites attendre. Pour autant, elles ne sont pas de la même nature. Paul Culturello (PS) a pointé du doigt « la baisse spectaculaire des investissements... » Ainsi que « l’absence de la ligne 3 du tramway dans ce plan pluriannuel ». « Pourtant on parle bien de la voie de 40 mètres, là ou sera construite la Ligne 3 non ? » a répondu Christian Estrosi.

A contrario, Gaël Nofri du groupe des élus niçois indépendants a critiqué « une politique d’investissement à outrance », et s’est concentré sur la politique de l’habitat, le tunnel du tramway et l’implantation des grandes surfaces en périphérie. « Cela fait six ans que l’on nous parle des mêmes choses et au final notre budget est à chaque fois équilibré ». Même chose pour Marie-Christine Arnautu (FN) qui a considéré qu’il s’agissait « d’investissements surdimensionnés », n’oubliant pas de s’attaquer au maire de Nice qui aurait fait de la Métropole « sa baronnie ».

Réponse de l’intéressé : « Demandez aux maires des petites communes si le développement de la Métropole se fait à leur détriment ou au contraire pour elles ? ». Enfin Henri Revel qui a rejoint le groupe d’Olivier Bettati a, lui, attaqué le rapport « plus consacré à l’orientation qu’au budget ». Pour Philippe Pradal, en charge des finances de la Métropole, « nous n’en sommes pas encore au vote du budget. Il est normal que ce rapport n’apporte pas toutes les précisions ».

Photo : ©DR

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