LE PETIT NICOIS

Christian Estrosi écrase la concurrence

Comme au 1er tour, le maire de Nice avait établi son QG de campagne au Palace, place Armée du Rhin et comme au 1er tour, l’ambiance a été chaude.


Il y avait foule sur les deux étages du Palace et sur les coups de 21h45, Christian Estrosi accompagné de tous ses colistiers, s’est installé sur la scène sous les cris de joie des militants de l’UMP.


Plus de 3 000 voix/1er tour


Ils avaient des raisons d’être satisfaits puisqu’avec un score de 48,62 %, Christian Estrosi gagne plus de 3 000 voix par rapport à son résultat du 1er tour. Et il enfonce le clou : « Jamais depuis 31 ans, dans une telle configuration en quadrangulaire, un maire n’a été élu avec un tel score ».


Il a appelé à l’union et au respect de tous, « je veux être le maire de tous les Niçois en respectant ceux qui ont fait un autre choix. C’est une victoire de notre bilan, de notre projet ». Comme lors de son précédent mandat, il a assuré : « Je vous promets que je ne trahirai jamais un seul de mes engagements ».


Avant de citer les nombreux soutiens d’artistes, de sportifs présents dans la salle, Christian Estrosi a scandé : « Avant j’étais à 300 %, demain je serai à 500 % pour ma ville ! Si vous avez aimé ce que l’on a fait durant six ans, vous allez adorer Nice en 2020 ! ».


S’en est suivi une ola sur scène où à l’unisson tous les colistiers du maire mais aussi Louis Nègre, maire de Cagnes-sur-mer ou Eric Ciotti, président du Conseil général 06 et du comité de soutien à Christian Estrosi.


Pour le député de Nice, Rudy Salles (UDI), « le score de Christian Estrosi est la démonstration que les petites compromissions ne paient pas ».


Loin derrière le sortant, c’est le Front National avec Marie- Christine Arnautu, qui conserve la 2e place acquise déjà au 1er tour (15,60 %). Elle gagne 6 points (21,11 %) et a pu compter sur l’intégralité des 4,44 % des voix des identitaires conduits par Philippe Vardon. Sans doute récupère-t-elle aussi les voix de Michel Cotta (0,53 %) et une partie de celles de Jacques Peyrat.


Le FN 2e avec sept conseillers


La candidate FN pourra compter sur sept conseillers dans la future assemblée municipale. L’ambiance était bien différente chez le candidat socialiste, Patrick Allemand, qui avait refusé entre les deux tours, de faire une alliance avec le candidat du Front de gauche, Robert Injey, lui reprochant d’avoir refusé la main tendue du PS avant le 1er tour…


Du coup, il n’y aura plus de représentant de l’extrême gauche dans l’enceinte municipale. Patrick Allemand paie cette obstination avec un score de 17,85 %, l’un des plus bas d’un représentant de la gauche à Nice. Il progresse de 2,5 points (15,25 % au 1er tour), là où Robert Injey avait fait 5,38 %... Il aura six conseillers municipaux…


Enfin, Olivier Bettati qui avait tout juste dépassé au 1er tour, la barre des 10 % (10,13 %) qui permet à un candidat de se maintenir au 2ème tour, obtient 12,43 %, récupérant une partie des voix de Jacques Peyrat (3,69 %) mais pas toutes. Pourtant, l’ancien maire de Nice avait appelé ouvertement à voter pour Olivier Bettati. Ce dernier disposera de 4 conseillers ce qui exclut Marc Concas, le dissident du PS…


52 conseillers pour Christian Estrosi


Quant au maire sortant, il aura une armada de 52 conseillers soit 3 de plus qu’en 2008. Le conseil municipal se réunira ce vendredi 4 avril pour élire le nouveau maire de Nice ainsi que tous les adjoints .Sans suspense, le 1er adjoint de Nice devrait toujours être Philippe Pradal qui sera donc le dauphin de Christian Estrosi qui abordera son 2e mandat à la tête de la cité azuréenne.


Il entend bien réaliser la requalification de la Promenade des Anglais et la ligne 2 du tramway en souterrain. Après, il a axé sa campagne sur la proximité et entend bien tenir ses promesses. Il est vrai que galvanisé par les « Christian ! » entendus dans son QG et jusque sur le trottoir du Palace, il aura plus que jamais les coudées franches pour mettre en oeuvre tous les points de son programme jusqu’en 2020.


Christian Estrosi entend bien laisser sa marque sur la ville de Nice, celle d’un bâtisseur comme l’a été un certain Jacques Médecin. L’histoire de Nice s’écrit au présent…


Photo : Christian Estrosi a fait le show au Palace, entouré de tous ses colistiers dont 52 ont été élus... ©DR

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