Pour cette première séance, malgré la cohue due à un public particulièrement nombreux, les débats ont commencé à 9h, comme prévu…
Comme cela est prévu par la loi, les conseillers municipaux ont tous pris part par ordre alphabétique, les « A » étant au fond de la salle. A la tribune, la doyenne, Lucette Feron, issue de la liste du Rassemblement Bleu Marine (RBM), s’est présentée. Cette Niçoise de coeur a déclaré : « Je suis très fière d’être assise même temporairement dans ce fauteuil qui a été occupé durant 153 ans par… un homme ! ».
Et d’ajouter : « Je suis persuadée que l’on pourra tous travailler ensemble dans le respect des convictions de chacun, dans un souci de clarté, de responsabilité et d’ouverture ». Un peu maternelle, faisant preuve de beaucoup d’humour, s’appropriant la benjamine de l’assemblée, Célia Georges, dont elle a fait son « adjointe » pour cette séance, Lucette Feron, a donné une ambiance bon enfant à cette première séance du conseil municipal.
Elle a énoncé les trois candidats au poste de maire, Marie-Christine Arnautu pour le FN, Patrick Allemand pour la gauche, et Christian Estrosi pour la majorité municipale. Olivier Bettati a annoncé qu’il ne participerait par au vote.
10 engagements en 100 jours
A 9h20, le vote a débuté. Rappelons que le conseil municipal de Nice est composé de 52 élus de la majorité, 7 du FN, 6 pour la gauche et 4 pour Olivier Bettati. Quelques minutes plus tard, sans surprise, Christian Estrosi est élu avec 52 voix soit à 80 % des votants. Il est reconduit dans son fauteuil par Charles Gottlieb qui lui passe l’écharpe de maire. « C’est le triomphe de la vie sur la mort. On a eu cette idée ensemble lorsque nous étions à Auschwitz pour un voyage de la mémoire ».
Le maire a promis que les oppositions auront toute latitude pour s’exprimer et il a promis des annonces lors du prochain conseil municipal qui aura lieu le vendredi 18 avril.
Et d’ajouter : « Dans les 100 premiers jours, je tiendrai 10 de mes engagements : garantir un plus large accès des entreprises niçoises aux marchés publics, nommer un médiateur entre l’administration et les Niçois, installer un comité d’éthique municipal présidé par l’ancien président du tribunal administratif, M. Royanès, ouvrir un centre national de référence santé en face de Pasteur II, inaugurer deux crèches soit 145 places, financer le permis de conduire pour les jeunes contre des heures de bénévolat, instaurer un « service bleu » intervenant à la demande, autoriser les véhicules à stationner sur les places de livraison entre 13h et 20h, renforcer la lutte contre les incivilités notamment les déjections canines, ouvrir une Maison des victimes et créer la fondation de Nice pour aider les sportifs et les artistes ».
Au-delà, il y aura aussi la poursuite des chantiers engagés comme celui de la ligne 2 du Tram, la requalification de la Promenade des Anglais et du quartier du Ray, la sortie de la voie Mathis, les rénovations urbaines, l’opération d’intérêt national, la gare du Sud…
Altercation entre Marie-Christine Arnautu et Christian Estrosi
Le travail ne va pas manquer dans les mois à venir, pour la majorité comme pour l’opposition. Christian Estrosi a regretté que des sujets n’aient pas été au centre des débats de la campagne municipale comme, par exemple, la Métropole « qui a servi d’exemple au reste du pays ».
Laissant la parole à ses opposants, c’est Marie- Christine Arnautu qui a lancé la contre-offensive. Elle s’est livrée à un état des lieux exhaustif du FN en France « qui est devenu une réalité avec 1 546 élus municipaux et 459 représentants intercommunaux ».
De ce discours très national, on retiendra les altercations avec le public réclamant plus de propos locaux… Ne se laissant pas démonter, l’élue a poursuivi son long monologue : « Nous veillerons à faire baisser les dépenses et nous serons très vigilants quitte à aller devant les tribunaux ».
A cet instant, Christian Estrosi murmure quelque chose en niçois. Et de rajouter : « Je ne sais pas si vous aurez le temps d’apprendre le Niçois avant l’alsacien mais en nissart, ça veut dire chez nous : on n’est pas sorti de l’auberge »… Marie-Christine Arnautu s’énerve : « Chez vous, c’est maintenant aussi chez moi ! Si vous m’insultez, vous insultez les 24 000 électeurs qui se sont portés sur notre liste ! ».
Christian Estrosi de répondre : « Ils doivent peut être se rendre compte qu’ils se sont trompés »… Le public gronde : « On est à Nice, ici ! », reprochant à l’élue du FN de ne parler que du national. Marie-Christine Arnautu poursuit sous les huées. Se tournant vers le public : « Je suis là pour 6 ans, il va falloir vous habituer ! Monsieur Estrosi, vous n’êtes pas le petit père du peuple niçois ! il y a moins d’1 niçois sur 4 qui a voté pour vous ! ». Ambiance.
Des adjoints en hausse
A son tour, Olivier Bettati prend la parole et sera très bref : « Une assemblée d’installation n’est pas une séance de joute oratoire, seulement l’élection du maire et de ses adjoints. Je vous félicite pour votre victoire ». Patrick Allemand sera beaucoup plus loquace en évoquant ses 5 priorités : « Nous serons particulièrement vigilants sur votre politique en matière de développement durable, de transition énergétique, du schéma directeur des parcs et jardins, du logement social en proposant de baisser la servitude de mixité de 2000m2 à 800m2, de l’éducation, de l’emploi notamment ceux d’avenir et des transports avec le projet mortifère du tramway ».
A 10h40, c’est le moment du vote des 26 adjoints dont 6 de territoire. Le FN regrette que leur nombre n’ait pas été diminué comme les ministres du gouvernement. Christian Estrosi répond à Marie-Christine Arnautu : « Les Niçois sont des centaines à vouloir être reçus par un élu ». Le PS et le groupe d’Olivier Bettati décident de ne pas participer au vote.
Sans surprise, Philippe Pradal demeure 1er adjoint en charge des finances, des transports, du stationnement et de la sécurité, Véronique Paquis aura l’environnement, l’université et la recherche, Rudy Salles le tourisme, les relations internationales et l’animation des quartiers, Dominique Estrosi-Sassone le logement, la rénovation urbaine et la proximité, Alain Philip les travaux et l’urbanisme et Agnès Rampal l’Euro méditerranée, le CUM et les Rapatriés, Lauriano Azinheirinha, l’éducation, la restauration scolaire et territoire.
Parmi les « promotions », saluons celles de Maty Diouf promue adjointe aux droits de la femme, à la francophonie et à la lutte contre les discriminations, Marine Brenier, adjointe de territoire, Jean-Michel Galy adjoint délégué à la citoyenneté et aux seniors ou encore Gérard Baudoux délégué aux musées et à l’art moderne et contemporain, la culture étant scindée entre plusieurs élus. Au final, il y a peu de changement de délégations, on ne change pas une équipe qui gagne…
Photo : Le conseil municipal au complet devant les grilles de la mairie, malgré la pluie. © DR

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