La salle de réception de l’hôtel-restaurant Servella à Castagniers a affiché complet pour le lancement de la campagne des candidats Eric Ciotti et Caroline Migliore aux élections départementales.
En préambule, le docteur Alain Frère, très ému, a évoqué la disparition de son fameux canton des 10 sourires dont il était si fier… Ce « coup de baguette tragique », le docteur ne le digère pas. Néanmoins, il l’affirme haut et fort : « J’ai immédiatement décidé de laisser mon canton à Eric Ciotti parce qu’il fallait un territoire au président du Conseil général. Fernand (Blanchi), Gérard (Manfredi) et Jean (Thaon) en ont fait de même ». Il a appelé à la mobilisation générale « pour faire gagner le tandem Eric Ciotti-Caroline Migliore ».
Josiane Borgogno et Alain Frère comme suppléants
Christian Estrosi a paru tout aussi ému et a retracé toute son histoire sur ce territoire, soit 27 ans et plus de 900 000 kms… Il a rendu hommage au docteur Frère, « mon suppléant dans cette circonscription dont 27 communes sur 28 font partie du nouveau canton ». Il a salué « l’expérience, le talent et la vision d’avenir de Caroline Migliore ». Christian Estrosi a conclu en estimant qu’il a relevé « tant de défis et d’espérances avec Eric (Ciotti) » et lui a souhaité « de nous apporter le plus beau résultat qui soit ».
Caroline Migliore a pris la parole pour dénoncer « le coup dur porté à la ruralité avec la disparition des cantons du haut pays ». Si elle a reconnu que c’était « une lourde tâche que de faire campagne aux côtés d’Eric (Ciotti) », elle a estimé prendre un grand plaisir et apprendre beaucoup à son contact. « Nous avons un dénominateur commun : Christian Estrosi.
Nos parcours se suivent et se croisent, j’ai succédé à Christian dans son canton de Saint-Etienne de Tinée et toi, à la présidence du Conseil général ». Elle a présenté sa suppléante, Josiane Borgogno, le maire de Saint- Sauveur, qui s’est représentée pour ne pas laisser son village sans maire.
« Quant au Docteur Frère, il a toujours été bienveillant à mon endroit », a-t-elle conclu.
« Mes racines sont ici »
Eric Ciotti a rendu hommage aux Servella mais aussi « à la personnalité formidable du docteur Frère, mon suppléant ». Ajoutant « Chez moi, l’amitié ne se dissout jamais. Alain, tu continueras à travailler avec moi ». A propos de Christian (Estrosi), Eric Ciotti se souvient : « Je connais la force de nos liens, on a traversé tant d’épreuves ensemble (…).
Quand je dis quelque chose dans les yeux, je le respecte. Mes racines sont ici ». Son discours a ensuite glissé sur des considérations de politique nationale, « car cette élection ne sera pas seulement locale ». Pour lui, « la France est en situation de guerre, elle est attaquée par des nazis islamistes qui ont assassiné Hervé Gourdel et tué des journalistes, des policiers, des juifs… Nous devons conserver notre identité et ceux qui ne le désirent pas, n’ont pas leur place dans notre pays ».
Pour lui, la France est un pays judéo-chrétien et il n’est pas question de changer de moeurs de vie. Il a regretté la fin des contrats de responsabilité parentale notamment dans l’affaire du petit Ahmed, 8 ans, défendant les terroristes. Il a apporté son soutien au professeur de Paris VII qui vient d’être licencié pour avoir refusé de faire cours devant une fille voilée.
Enfin, il a dénoncé les candidats du voyage que sont les représentants du FN : « David Lisnard a contre lui un candidat qui était contre moi à Saint-Martin Vésubie »… Eric Ciotti a promis de ne pas augmenter les impôts s’il était réélu à la présidence du Département. Une promesse maintes fois affirmée et tenue.
Photo : Eric Ciotti a été très vindicatif envers la gauche et le FN. ©DR
