Nul doute que le député-maire de Villeneuve-Loubet, Lionnel Luca, a réussi son pari puisque la place de la Mairie affichait complet pour cet hommage vibrant au Tibet, aux Tibétains, et à leurs martyrs.

Si les puissants se détournent du Tibet pour des contingences économiques afin de ne pas froisser le grand frère chinois, certains poursuivent le combat et ne baisse pas les bras, et ne les baisseront jamais.
Ce sont tous les bénévoles présents, les associations, les personnes mobilisées, chacun au titre qu’il souhaite qui ont rendu cette journée dédiée au Tibet et aux femmes tibétaines, belle et juste, comme la cause du Tibet Libre. Lionnel Luca a présenté puis débattu autour du film qui a été réalisé par une chaîne parlementaire sur son voyage à Dharamsala à la rencontre du Dalaï-Lama et des Tibétains en exil en Inde. Aujourd’hui, plus de 150 000 Tibétains vivent en exil…
Pour un Tibet libre
Durant cette journée, entre conférences (dont celle du Lama Tréhor du centre Karnapa), dégustation de plats tibétains, spectacles de danse, films documentaires, expositions, produits de l’artisanat, le public a pu découvrir la triste réalité d’un peuple martyrisé, non-violent, pacifique, qui est colonisé, asservi, massacré… Car cette date n’a pas été choisie au hasard. Le 10 mars 1959, les Tibétains et le Dalaï-Lama fuyaient leur pays à travers l’Himalaya pour venir se réfugier en Inde.
Le grand nettoyage ethnique pouvait commencer. Les Chinois interdisent la pratique de la langue, l’exercice de la culture, toute preuve d’identité aux Tibétains. Exhiber le drapeau du Tibet vaut la prison à Lhassa, capitale d’un Tibet occupé, opprimé, détruit… Et les derniers mots du Dalaï-Lama à propos de possibles contaminations nucléaires au Nord du pays occupé par les Chinois et classé en zone militaire fait froid dans le dos. Lionnel Luca continue à l’Assemblée Nationale à témoigner, manifester, parler car comme il le dit : « Le silence est le complice des bourreaux ». Le 10 mars, il était sur la place du Trocadéro avec tous ceux qui veulent se souvenir et défendre la cause belle et juste du Tibet.
« Le silence est le complice des bourreaux »
Lionnel Luca a rendu hommage au travail effectué par Véronique Jannot, à l’Université du Tibet en Inde, aux écoles tibétaines, aux femmes aussi, à cette sagesse tibétaine qui l’a guéri de ses blessures, autant de sujets qu’elle aborde dans son livre, « Trouver le chemin » dont les bénéfices sont versés à une association, « Graine d’Avenir ».
A son échelle, Lionnel Luca a mis le drapeau tibétain en pamoison sur tous les bâtiments officiels de Villeneuve-Loubet. Il affirme : « Il n’y a pas de courage à s’exprimer en démocratie, il n’y a que la honte de se taire ». Les Tibétains aujourd’hui ne demandent même plus l’indépendance, seulement une réelle autonomie préservant leur culture et leur environnement. A propos des femmes, elles sont l’égal des hommes suite à une décision prise par le Dalaï-Lama. La présidente du parlement tibétain en exil est une femme. Le religieux et le politique sont séparés dans la société tibétaine.
150 moines immolés depuis les JO
Ce sont toutes ces réalités que Lionnel Luca a rappelé au d é t o u r d e ses multiples interventions. Il a dévoilé une plaque faisant de la place de la Mairie, la place de Lhassa, en présence du maire de R o q u e f o r t - l e s - p i n s , Michel Rossi, candidat aux élections départementales aux côtés de Marie Benassayag, 1ère adjointe au maire de Villeneuve-Loubet.
Puis, il a déposé une bougie symbolisant la lumière de la résistance tibétaine, en hommage aux plus de 150 moines qui se sont immolés depuis les Jeux Olympiques de Pékin. Michelle Pérrin, conseillère municipale déléguée aux événements, a joué le rôle de maître de cérémonie et a proposé une minute de silence. Une manière de prouver les dires de Lionnel Luca : « Tant qu’il restera un Tibétain debout, les Chinois n’auront pas gagné ».
Durant cette Journée pour le Tibet, c’est l’émotion et la fraternité qui ont prévalu. Tous les participants ont fait vibrer la flamme de la résistance tibétaine, une cause bien belle et juste, on vous le dit… en espérant que demain, le drapeau du Tibet flotte un peu partout sur les bâtiments publics en France…
Photo : ©DR