A l’occasion du Midem, le président de la République d’Arménie Serge Sargsian a souhaité se recueillir sur la stèle des Arméniens aux côtés de David Lisnard et de l’artiste Charles Aznavour
Les liens entre l’Arménie et Cannes sont toujours aussi forts. Et cette visite non officielle, mais non moins méticuleusement préparée, le prouve. « Lorsqu’on accueille un chef d’état, on se doit de le faire avec dignité, dans le respect des protocoles » a commenté David Lisnard. Présent pour le Marché international de l’édition musicale (Midem), le président de la République d’Arménie, Serge Sargsian, s’est recueilli Square Verdun, à la Stèle en hommage aux victimes du génocide arménien, aux côtés du maire de Cannes.
Le chef d’état et l’édile cannois ont tout deux déposé des gerbes aux couleurs de leurs pays, au son des hymnes nationales respectives. Aucun discours n’a été prononcé, mais la cérémonie fût on ne peut plus émouvante. Et qui de mieux pour représenter les liens entre la France et l’Arménie, que Charles Aznavour, qui a spécialement fait le déplacement pour l’occasion. « La venue de Charles Aznavour, qui est le plus Cannois des Arméniens, est l’alliance de la diplomatie et de la culture ».
Quelques mots ont été échangés entre l’artiste et le Président, avant que ce dernier ne signe le Livre d’Or de la mairie de Cannes. « L’Arménie et la France ont une histoire forte, et en particulier la Côte d’Azur et Cannes » commente le 1er magistrat de la Ville. Rencontrés quelques heures plus tôt, les deux hommes politiques ont pu converser librement. « Ensemble, nous avons parlé de culture, de l’Arménie, de diplomatie et d’avenir, y compris dans cette région du monde, qui est à la croisée des civilisations ».
Une démonstration de musique arménienne a été présentée, des musiciens ont joué du « duduk », une sorte de flute traditionnelle proclamée au patrimoinal culturel immatériel de l’humanité, aux sonorités très douces. Une visite qui n’est, certes, pas officielle, mais qui n’a rien d’un hasard. La France a commémoré les 100 ans du génocide arménien, et Serge Sargsian a tenu à remercier et saluer le maire de ce qui était fait, chaque année, à Cannes, des hommages et des discours afin qu’une telle tragédie ne s’oublie pas et ne se reproduise jamais. « Je crois que le plus difficile est d’appaiser l’Histoire. Je ne dis pas que cela se passera à Cannes, mais si on peut contribuer à donner du sens à l’Histoire, et à essayer de bâtir du positif, il ne faut pas hésiter ».
Photo : ©LPN










