LE PETIT NICOIS

Ivre de fumer un joint dans le bus

Ala barre, comparaissant libre pour des faits de menace de mort, atteinte aux biens et usage de cannabis, datant du mois d’août 2014, Mohammed El Ali M., la quarantaine, s’exprime difficilement en français. Pourtant le soir du 17 août à 23h35, c’est tout à fait clairement qu’il s’en est pris au chauffeur de bus.

En effet, quand il monte dans le car ce soir-là, à l’arrêt Jean-Médecin, menant jusqu’aux Moulins, il s’installe bruyamment au fond et s’allume un joint, tranquillement. Le chauffeur l’invite, soit à éteindre sa cigarette artisanale, soit à descendre du bus. Mohammed El Ali l’insulte copieusement, en français puis en arabe.

Mais le chauffeur comprend l’arabe. L’homme refuse de descendre. Le conducteur appelle alors la police et stoppe le bus : il tente de faire quitter le bus au contrevenant afin que la tranquillité des autres passagers soit respectée, mais l’homme s’emballe et lui demande de redémarrer : « Je suis fatigué, je veux rentrer chez moi, dépêche-toi de redémarrer ce bus ! », aurait-il dit.

La police arrive et l’interpelle. Il est ivre, toujours avec son joint à la main. C’est là qu’il s’en prend au chauffeur : « Si je fais une seule heure de garde à vue à cause de toi, je te bouffe ! Ok ? Je te connais, je sais quelle ligne tu fais ! ». L’individu, agressif envers les forces de l’ordre a donné « une belle image de politesse et de respect, aux enfants présents dans le bus », ironise la présidente Rivière.

Le prévenu se défend : « Je ne me rappelle pas de la soirée mais je n’ai pas fumé ». La procureure lui rappelle : « Vous n’avez pas été capable de souffler dans l’éthylomètre et vous avez mis 24 heures à dégriser ! La police a retrouvé 2 g de cannabis sur vous et vous a vu jeter votre joint ».

Elle requiert 6 mois de prison avec mise à l’épreuve. Le prévenu n’a pas d’avocat. Il est condamné à 6 mois ferme, une peine qui sera certainement aménagée, et à 600 € à régler à la victime.

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