L’un des élus emblématiques du souverainisme en France, Jean-Pierre Chevènement, était à Nice pour soutenir la candidature de Ladislas Polski à la mairie de La Trinité.
Sénateur du territoire de Belfort, son fief d’origine, il est l’auteur de la célèbre phrase : « Un ministre, ça ferme sa gueule, ou si ça veut l’ouvrir, ça démissionne ! ». Alors qu’il démissionne de son poste de ministre de la Recherche, le 22 mars 1983, afin de dénoncer « la parenthèse libérale » prise par la gauche... Membre fondateur du PS et du Mouvement des citoyens devenu parti politique en 1993, Jean-Pierre Chevènement le transforme en « Mouvement républicain et citoyen » (MRC) suite au séisme du 21 avril 2002 où il réalise 5,33 % des voix aux présidentielles.
Certains l’accusent d’avoir ainsi empêché Lionel Jospin d’être au 2e tour en lieu et place d’une certain Jean-Marie Le Pen… Jean-Pierre Chevènement a fondé en 2004, l’association, Res publica, qu’il préside. Il s’est toujours singularisé par son franc-parler et ses positions tranchées sur l’Europe. Il était à Nice aussi pour présenter son dernier livre, « 1914-2014 : l’Europe sortie de l’histoire ? » (éditions Fayard). A 74 ans, il na rien perdu de sa verve… Rencontre…
LPN : C’est un tour de France littéraire ou politique ?
Jean-Pierre Chevènement : Les deux ! Mais je réserve mon « tour de France » à mes amis les plus chers dont fait partie Ladislas Polski. J’étais dans le Nord, le Bordelais et maintenant sur la Côte d’Azur… J’aime beaucoup Ladislas (Polski), il est dynamique, ouvert, proche des gens par son métier (médecin) et son tempérament…
LPN : Vous étiez aussi proche de Florian Philippot et Paul-Marie Coûteaux qui sont tous deux passés du MRC, votre parti, au FN…
J.-P. C. : Je ne les connais pas… Ils ont sans doute milité dans un comité de soutien, je ne le sais pas… C’est un bon exemple d’imposture et de camouflage que de se couvrir d’un drapeau qui n’est pas le sien. Le FN est spécialiste de la chose ! Ils essaient aujourd’hui de se faire passer pour des Gaullistes alors que ce ne sont que des anciens collabos, des vichystes, des intégristes et même des païens… Il faut que nous soyons fermes sur nos valeurs républicaines, c’est le meilleur moyen de lutter contre la montée du FN.
LPN : Regrettez-vous le cavalier seul du PCF et du Front de gauche, à La Trinité comme ailleurs ?
J.-P. C. : C’est une erreur stratégique du PCF, on ne gagne rien à s’isoler. En s’associant, ils auraient eu une chance véritable de l’emporter à La Trinité. J’ai toujours prôné l’alliance avec le PCF.
LPN : Que représente le MRC aujourd’hui ?
J.-P. C. : Nous comptons plus de 5 000 adhérents et nous allons présenter une vingtaine de candidats dans des villes de plus de 10 000 habitants. Nous tenons notre cap sans jamais refuser une alliance avec le PS. Le MRC n’est pas le parti de l’isolement…
LPN : Soutenez-vous la politique actuelle de François Hollande ?
J.-P. C. : J’ai soutenu François Hollande en 2012, les yeux fermés, puisque j’étais candidat virtuel et que je me suis retiré en sa faveur. Il est juste de vouloir réformer le pays mais les moyens employés ne sont pas suffisants et appropriés. Il faut remettre en cause les règles de fonctionnement de l’Europe en s’appuyant sur les démocrates des nations et non sur les technocrates de la commission européenne. Une variation de 10 centimes sur le cours de l’€uro représente une manne de 40 milliards pour nos exportations.
Il faut que l’Etat aide à nouveau les entreprises industrielles même si la commission européenne ne le souhaite pas. Ce n’est pas normal que les autres pays le fassent et que l’Europe se l’interdise ! Nous ne sommes pas obligés de subir l’ultralibéralisme de Bruxelles !
LPN : Présenterez-vous une liste aux élections européennes ou ferez-vous alliance avec le PS ?
J.-P. C. : Nous allons présenter une liste du plus large rassemblement possible. Sur la question européenne, nos différences avec le PS sont trop importantes pour envisager une quelconque alliance. Nous ne sommes pas favorables à la monnaie unique et nous avons lutté contre le traité de Maastricht comme j’ai fait campagne pour le « non » à la constitution européenne. L’Europe avait promis la paix, je constate qu’elle a échoué…
LPN : Il n’y a plus eu de guerre en Occident…
J.-P. C. : Après les Balkans, voyez ce qui se passe en Ukraine ! Ce pays fait partie de la sphère d’influence de la Russie, L’Europe n’a pas les moyens d’aider l’Ukraine. Les Ukrainiens croient que s’ils se rattachent à l’union européenne, ils vont recevoir une manne financière, c’est faux ! On les berne ou on les laisse se faire berner. On ne peut pas se permettre le luxe d’une nouvelle guerre froide avec les Russes. Il y aura des élections en 2015 en Ukraine, il ne faut pas s’ingérer dans les affaires de ce pays.
LPN : En est-il de même en Syrie ? En Turquie ?
J.-P. C. : Je souhaite le retour de la paix en Syrie et que les parties en présence parviennent à un compromis. Avec la Turquie, il faut développer des partenariats renforcés. Je suis en phase avec une Europe à géométrie variable. Il ne faut pas de referendum sur la Turquie car si la réponse des Français est « non » à leur adhésion à l’Europe, ils seront vexés et ne commerceront plus avec nous, alors qu’il y a u n regain d’intérêts des Turcs pour les entreprises françaises. Je suis un homme de dialogue avant tout.
Photo : ©DR


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