LE PETIT NICOIS

Jérôme Kerviel : un chemin vers la rédemption

Tout a commencé par une rencontre. Par une discussion entre Jérôme Kerviel et le Pape François à Rome le 19 février dernier.

Après avoir échangé quelques mots lors d’une discussion « chaleureuse », le trader s’est dit « transformé », comme « sauvé » par les paroles du Saint-Père.

Le 5 mars, il décide alors de troquer son costume trois-pièces contre un sac à dos et des chaussures de randonnée et commence une marche de 1400 kilomètres entre Rome et Paris. Tel un pèlerinage, Jérôme Kerviel commence sa rédemption, son chemin spirituel vers la capitale française.

De par cette marche, l’homme souhaite laver son honneur. Malgré les entorses, un équipement très lourd et la fatigue, il continue son chemin à travers l’Italie.

Malheureusement pour lui, le voyage vers Paris se raccourcira très vite, car le 19 mars, la Cour de cassation rejette le pourvoi et confirme la condamnation définitive de Jérôme Kerviel à 5 ans de prison dont trois fermes et lui somme de se rendre au plus tard le 18 mai au commissariat de Menton.

Elle annule néanmoins les dommages-intérêts de 4,9 milliards d’euros et saisit la Cour d’appel de Versailles. Le parcours devient alors médiatique, et le trader se voit vite rejoindre par de nombreux soutiens. Monseigneur Di Falco, évêque de Gap et d’Embrun devient alors président de son comité de soutien.

L’homme d’église soutient selon ses dires « quelqu’un de désespéré et détruit ». Les politiques tels que Jean-Luc Mélenchon, Eva Joly ou encore Robert Injey en profitent et sautent également sur l’occasion pour dénoncer un système financier trop puissant, trop omniprésent, trop « injuste ».

Ses proches décident alors de préparer son retour en France, pour le samedi 17 mai…

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