Pour l’adjointe au maire de Nice, Joëlle Martinaux, déléguée aux affaires sociales, à la solidarité, et à l’handicap, le mois de septembre 2014 restera dans sa mémoire.
Jugez-en par vous-même. Le jeudi 18 septembre, cette médecin urgentiste était réélue présidente de l’Union départementale des Centre Communaux d’Action Sociale (UDCCAS), et une semaine plus tard, le jeudi 25 septembre, la voilà nommée présidente de l’Union Nationale des CCAS (UN-CCAS).
Depuis 1945, aucun élu de Droite n’avait pris la présidence de l’UNCCAS qui est le bras armé de la politique sociale du pays. Elle succède à Patrick Kanner, qui a géré cet organisme durant 18 ans avant de devenir récemment, ministre délégué à la politique de la Ville, à la Jeunesse et aux Sports. Retour avec Joëlle Martinaux sur sa folle semaine…
L.P.N : Aviez-vous prévu ce dénouement sur cette semaine ?
Joëlle Martinaux : Ma réélection pour un 2ème mandat à la tête de l’Union départementale de CCAS (UDCCAS) n’est en aucun cas liée à mon élection à la présidence de l’Union Nationale des CCAS (UNCCAS). Ce sont les 4 000 adhérents de tous les CCAS de France représentant près de 47 millions d’habitants qui votent. Il est vrai que j’étais déjà vice-présidente de l’Union Nationale et que j’y pensais.
L.P.N : La campagne a-t-elle été difficile ?
J. M. : Le résultat était attendu au vu des dernières élections municipales. Nous nous sommes préparés à cette campagne, il a fallu convaincre. Ce n’était pas la campagne de Joëlle Martinaux mais celle des administrateurs sortants issus de Marseille (Sylvie Carrega), de Saint-Quentin (Freddy Grzeziczak), de Bordeaux (Nicolas Brugère) et d’Antibes (Jacques Gente) et de Nice avec moi.
La première étape a consisté à gagner l’élection du « comité des 100 » ce que nous avons fait avec les CCAS de droite et du centre qui ont obtenu 58 % face à ceux de la Gauche. Mon prédécesseur socialiste, Patrick Kanner, a proposé de faire une liste commune des 54 candidats, proportionnelle à ces scores. Cette liste que j’ai conduite a obtenu l’unanimité des suffrages au final. Avant ça, la campagne a été soutenue …
L.P.N : Pourquoi une telle union Droite/ Gauche ?
J. M. : L’UNCCAS se devait de rester un interlocuteur privilégié pour les pouvoirs publics. Une force de proposition, de concertation et de consultation qui dépasse le clivage des partis politiques. Cette démarche collégiale nous renforce pour la défense de l’existence propre des CCAS dans la réforme territoriale et l’organisation des CCAS en intercommunalité.
Il faut partager les moyens, mutualiser les services, mettre en commun des actions, décrocher des financements européens et faire reconnaître aux conseils généraux, notre rôle de proximité auprès des publics précaires, isolés ou dépendants.
L’UNCCAS compte 25 conseillers qui peuvent apporter une aide technique et juridique essentielle aux initiatives des CCAS locaux. Par ailleurs, nous avons un centre de formation proposant des cursus spécifiques à des prix modiques.
L.P.N : Quels seront les grands enjeux de votre présidence ?
J. M. : La précarité grandissante, je rappelle que garder son emploi ou le retrouver est la meilleure prévention. La dépendance, la population vieillit.
En 2050, il y aura 4,5 millions de personnes de plus de 85 ans en France. Il faut développer des conventions avec l’association de lutte contre la maladie d’Alzheimer, avec la Ligue contre le Cancer entre autres.
Sur l’handicap, je souhaite le mettre en fond d’écran de toutes nos actions. Enfin, sur le volet de l’accès aux soins, il faut mettre de l’ordre à l’hôpital entre consultations publiques et privées. Il est scandaleux d’attendre des mois pour une consultation publique à l’hôpital alors qu’il faut quelques jours pour la même en privé à l’hôpital.
Les médecins peuvent se permettre ce genre de pratiques dans leur cabinet mais pas à l’hôpital. Cette inégalité d’accès à la santé ne doit pas durer.
L.P.N : Cela ne va pas plaire à tout le monde…
J. M. : Je refuse que ce soit la Gauche qui nous donne des leçons. A la ministre, Marisol Touraine, de prendre ses responsabilités. C’est une réforme qui coûtera 0 € à la collectivité. C’est une autre façon de concevoir l’accès aux soins.
L.P.N : Parlez-nous un peu de l’Union Départementale ?
J. M. : Il faut continuer à décloisonner nos CCAS et travailler en réseau. Il y a 50 CCAS dans le 06 représentant 89 % de la population. Il faut être encore plus rassembleur au sein de l’Union Départementale.
La cotisation annuelle est de 75 € pour une petite commune. J’ai oeuvré pour que nous travaillions avec toutes les institutions, toutes les grandes associations. Quant on a le bon interlocuteur, cela facilite l’avancement des dossiers.
L.P.N : De quoi êtes-vous le plus fière aujourd’hui et à l’avenir ?
J. M. : Ce remarquable partenariat entre les CCAS, les collectivités et toutes les associations. L’avenir est la mutualisation de moyens à l’heure où l’Etat réduit leurs financements et le partage d’expériences. Les CCAS font tous un travail admirable de proximité avec souvent peu de moyens. Aucune commune ne doit être dépossédée de sa compétence sociale à travers son CCAS. Nous y veillerons.
Photo : ©DR


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