Selon une récente enquête, deux tiers des habitants de la région PACA connaîtraient quelqu’un atteint de diabète, alors que 93% des gens pensent ne pas être concernés par cette maladie. D’après le professeur Bertrand Canivet, diabétologue, il faut renforcer le dépistage.

En région, 22% des habitants de plus de 40 ans sont exposés à un risque de diabète sans le savoir. C’est ce qu’a révélé l’enquête Ipsos/AstraZeneca (laboratoire pharmaceutique) réalisée au début du mois de mars. Encore plus inquiétant, 93% des gens interrogés ne se sentiraient pas concernés par un éventuel risque de développer un jour cette maladie.
Pourtant, il ne s’agit pas d’une maladie inconnue du grand public puisque selon les derniers chiffres (2011), plus de 3 millions de personnes étaient traitées pour un diabète en France et, plus localement, deux tiers des habitants de la région PACA connaîtraient dans leur entourage quelqu’un atteint de diabète. Alors pourquoi la population se sent-elle si peu concernée ? Pour le professeur Bertrand Canivet, chef du service de diabétologie du CHU de Nice, l’absence de symptômes visibles au début de la maladie est l’une des causes de ce laisser-aller dans le dépistage.
« Le diabète est une maladie silencieuse qui est souvent dépistée par un médecin lors d’une consultation de routine, analyse-til, découverte trop tard, la maladie peut avoir de graves conséquences sur les yeux (mal voyance/cécité), aux reins et aux artères, avec des risques d’infarctus, voir d’AVC ». Toujours d’après le spécialiste, il existe des facteurs aggravants qu’il faut prendre en compte. « Si vous avez des cas de diabète dans votre famille, si vous êtes en surpoids, si vous avez plus de 40 ans ou que vous faites de l’hypertension, il est bon de faire un dépistage. C’est-à-dire une prise de sang dans laquelle votre taux de glycémie sera vérifié. C’est un test qui n’est pas très contraignant en plus » souligne-t-il.
Bouger !
Un autre facteur aggravant, plus insinuant : la société elle-même. « L’évolution du mode de vie, des gens qui passent de plus en plus de temps visser sur une chaise devant un ordinateur n’aide pas » confirme le professeur Bertrand Cavinet. Car c’est en effet tout l’inverse qu’il faudrait faire pour retarder l’apparition de la maladie. « Il ne faut pas forcément faire quelque chose de très violent pour le corps, comme de l’escalade, mais simplement marcher l’équivalent de 30 minutes par jour par exemple ».
Quid de l’alimentation ? « Nous sommes revenus de la période « zéro-sucres ». Notre corps a besoin de sucres pour vivre, mais il faut privilégier les sucres lents que l’on retrouve dans les pâtes, le riz, le pain…etc. Par contre, éviter de manger trop gras. De nos jours, on meurt plus facilement d’artères abîmées que d’un coma dû au sucre. Environ 20% des personnes diabétiques de 18 à 74 ans ne seraient pas diagnostiquées.
Il est essentiellement question dans ce sujet de diabète de type 2