À Grasse, les candidats de l’UMP-UDI des deux « cantons » font cause commune avec un slogan unique : « Puisqu’on se ressemble, on se rassemble ».

Ala tribune, chacun son côté avec les deux candidats et leurs suppléants, Grasse 1 Nord avec Jérôme Viaud et Michèle Olivier, accompagnés de Jean-Marc Délia, maire de Saint-Vallier, et Nathalie Dewez, élue à Peymeinade, et Grasse 2 Sud avec Gérard Delhomez et Brigitte Perez- Vidal, accompagnés du vice-président des Jeunes UDI 06, Guillaume Melot et Isabelle Weisser, chef d’entreprise et élue d’opposition à Mouans-Sartoux. Mais dans tous les discours, une même volonté d’unir les territoires, de travailler de concert, de remettre Grasse en entier dans le giron de la Majorité Départementale
« Unifier les deux cantons de Grasse »
C’est d’ailleurs l’état d’esprit qu’a décrit Jean-Marc Délia, se faisant pour un soir le messager d’Éric Ciotti, retenu à l’Assemblée Nationale pour le vote de la motion de censure suite à la loi Macron. Il appartiendra au maire de Peymeinade, Gérard Delhomez, de mener cette mission à bien avec tout l’enthousiasme et la volonté qui le caractérisent. Son message est clair : « unifier le pays de Grasse au Conseil Général comme il l’est déjà à la Communauté d’Agglomération du Pays de Grasse (CAPG) ».
Il a dénoncé un « charcutage faisant entrer Mouans-Sartoux pour des raisons électorales et laissant en dehors, la Roquette-sur-Siagne et Pégomas, pourtant parties intégrantes de ce pays de Grasse ». Et d’ajouter : « Notre force est d’avoir un président de l’Agglomération disponible, convivial, amical, Jérôme Viaud a tous les talents, c’est l’homme qu’il fallait pour Grasse et son pays.
Pour qu’il soit un leader incontestable, il lui faut être maître chez lui, dans les deux « cantons » de Grasse ». Il dénonce en face un binôme de gauche « qui n’ose plus afficher sa couleur alors que l’une est la chef de file du PS au Conseil Général ». Il y en aura aussi pour le FN : « Leur candidat (au FN), Domenico Cotrone va se sentir bien seul car sa colistière, Mireille Bancel, est partie pour 5 semaines de vacances dans les Iles… Quel mépris pour les électeurs ! Posez-vous la question : qu’apporterontils à ce territoire ? Que feront-ils dans l’Assemblée départementale ? ».
Gérard Delhomez est parfaitement complémentaire avec sa colistière, Brigitte Perez-Vidal, adjointe au maire, délégué aux quartiers et à la population, dont la famille a une entreprise à Mouans-Sartoux. Femme de dossier, elle entend poursuivre « inlassablement mon travail de terrain, d’élue de proximité tout en étant fidèle au maire de Grasse, Jérôme Viaud ».
« Un territoire plus agréable, plus sûr, plus uni »
Vous l’aurez compris, Grasse 1 et 2, « c’est une seule vision, une seule direction, un seul projet dans l’union et dans l’unanimité ». Voilà le message des candidats de Grasse Sud. Au Nord, Michèle Ollivier, maire d’Andon, ne dit pas autre chose. « Je veux défendre la ruralité au Département, être ce lien de proximité avec les petites communes, accompagner leur développement, favoriser l’emploi, lutter contre la désertification médicale… Il faut préserver et créer de la vie ». Elle dit faire confiance à son jeune colistier « qui a une solide expérience au Conseil Général ».
Elle avoue : « Nous sommes les 4 Mousquetaires, nous et vous dans un même projet ». Il était temps de donner la parole à celui que tout le monde attendait, Jérôme Viaud, qui a été accueilli par une formidable ovation. Détendu, enthousiaste, précis, il a rendu hommage au Sénateur de Grasse, Jean-Pierre Leleux. La fidélité en amitié n’est pas la moindre des qualités de cet élu qui n’a pas manqué de remercier chaque élu et maire présents.
Dans cette salle Chiris où il a forgé bien de ses succès électoraux, il a stigmatisé un gouvernement qui a essayé de supprimer les Départements en catimini et qui aujourd’hui, « n’a pas encore donné le cadre des compétences du Département à un mois d’une élection, du jamais vu dans l’histoire de la République ».
Jérôme Viaud sait qu’avec les réductions de 50 milliards d’euros des dotations de l’Etat sur 3 ans, il faudra compter sur l’aide du Département pour mener à bien les projets du bassin de Grasse. Lui aussi ne comprend pas que l’on puisse se présenter devant les électeurs sans savoir quelles seront les compétences de demain de l’institution départementale. Il espère que demain, « le Département s’occupera toujours de social, d’éducation, de transports, des routes, de sport, de culture et de solidarité aux communes… ».
Pour répondre aux questions de la population, il a ouvert une permanence place aux Aires à Grasse. « Je veux rendre ce territoire de Grasse plus agréable, plus sûr, plus uni ». Tout est dit, reste à convaincre les électeurs car le principal adversaire reste encore l’abstention…
Photo : De gauche à droite : Nathalie Dewez, Jérome Viaud, Michèle Olivier et Jean-Marc Délia ont inauguré leur permanence.©LPN