Le 15 avril dernier à Nice, une vaste opération conduite en collaboration avec les carabiniers italiens et les autorités françaises a permis de démanteler une association de malfaiteurs lié à la Camorra, l’organisation criminelle régnant sans partage sur la région de Campanie, en Italie.
Il est 19h. La scène se déroule non loin de la Promenade des Anglais. Les suspects viennent de quitter la terrasse d’un snack-bar et s’apprêtent à monter à bord d’un véhicule quand soudain, une vingtaine de gendarmes de la section de recherches de Marseille et de la brigade de recherches de Nice, encagoulés et lourdement armés, les interpellent. Les trois Italiens n’opposent aucune résistance. Il s’agit là d’un coup sévère porté au crime organisé.
Parmi les trois personnes arrêtées figure Antonio Lo Russo, 33 ans, le chef actuel du clan éponyme le plus puissant de la Camorra. Depuis la fin des années 70, « les Anguilles » (Nb : « I capitoni »), tels qu’on les surnomme, dictent leur loi à Miano, un quartier populaire situé au nord de la ville de Naples. Le clan Lo Russo, est particulièrement actif dans des domaines du racket, de la tenue de maisons de jeux, du trafic d’armes et de stupéfiants.
L’un des 100 criminels les plus recherchés d’Italie
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Antonio Lo Russo est loin d’être un simple second couteau dans l’organigramme de la Camorra. C’est une pointure. Malgré son jeune âge, il affiche un palmarès qui force le respect dans le milieu. En cavale depuis 2010, le malfrat avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour association mafieuse et trafic de stupéfiants.
Pire, il faisait jusqu’à présent partie du top 100 des criminels les plus recherchés de la Péninsule. Dès 2011, un mandat d’arrêt euro¬péen avait été délivré à son encontre par les autorités judiciaires italiennes et le procureur en chef de Naples, Giovanni Colangelo, qui avait alors qualifié sa capture de « prioritaire ».
En dépit de la pression qui pesait sur ses épaules, Antonio Lo Russo prenait toutefois un malin plaisir à narguer les autorités en assistant à des matchs de football de l’équipe de Naples, dont il est un fervent supporter. Il était justement présent sur la pelouse lors de la rencontre opposant Naples à Parme, le 10 avril 2010. Un match remporté par Parme 3 buts à 2 qui est justement soupçonné d’avoir été truqué dans le cadre de paris sportifs.
Une affaire de famille
Il est notable qu’un tel palmarès à un si jeune âge n’est pas le fruit du hasard. Le fugitif arrêté à Nice n’est autre que le fils de son propre prédécesseur, à savoir l’ex-boss mafieux incarcéré depuis 2007 : Salvatore Lo Russo, désormais collaborateur de justice.
Au moment de son arrestation, Antonio Lo Russo était d’ailleurs en présence de son cousin, Carlo Lo Russo, 23 ans, également recherché pour l’homicide, il y a un mois, d’un certain Giovanni Lista.
l est soupçonné de l’avoir froidement abattu pour laver l’honneur de son oncle Mario Lo Russo, 57 ans, pris pour cible dans une fusillade, le 9 mars dernier à Naples, avec une bande rivale avec qui ils se disputent le monopole du trafic de drogue.
Le 16 avril dernier, les cousins camorristes Antonio et Carlo Lo Russo, ont été déférés devant le parquet général de la cour d’appel d’Aix-en-Provence avant d’être transférés à la prison de Luynes dans les Bouches-du-Rhône. Dans la foulée, les deux Napolitains ont confirmé qu’ils consentaient à être remis aux autorités italiennes. Ils devraient donc être extradés vers la Péninsule d’ici fin avril. En somme, il s’agit là d’un joli coup de filet rendu possible grâce à plusieurs semaines de travail menées entre Naples et Montpellier.
Par voie de communiqué, le ministre de l’Intérieur italien, Angelino Alfano et le nouveau ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, se sont aussitôt enorgueillis du succès de cette opération digne d’un film de Martin Scorsese.
La vraie question qui se pose désormais est de savoir qui va succéder à Antonio Lo Russo.
Photo : En fuite depuis quatre ans, le camorriste Antonio Lo Russo était l’un des 100 criminels les plus recherchés d’Italie. ©DR




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