A l’occasion de l’installation de la millième caméra de la ville, Christian Estrosi est revenu sur ses ambitions en matière et de sécurité pour Nice et a bien sûr évoqué le Carnaval qui débute ce vendredi 13 février.
Allumer la millième caméra à la Lanterne. Il y a là un je ne sais quoi d’ironique que n’a pas manqué de souligner Christian Estrosi. En cette occasion particulière, le maire de Nice a tenu a rappeler l’importance de ce dispositif, ajouté au Centre de surveillance urbain (C.S.U.), dans la sécurité quotidienne des Niçois. « Les caméras permettent d’interpeller les délinquants en flagrant délit.
Nous en avons une pour 340 habitants là ou Paris en a une pour 1 100, Lyon 1 700 et Marseille 800. Mais ces caméras seraient peu de chose sans le C.S.U. Depuis sa mise en service le 23 mars 2010, on compte 2 470 interpellations et 2 688 réquisitions judiciaires ». Des résultats qui poussent la municipalité à aller plus loin. Comme cela avait été annoncé lors du conseil municipal extraordinaire du mois de janvier suite aux attentats, le maillage va être renforcé.
Renforcé avec des caméras qui existent déjà, celles des parties communes des bâtiments contrôlés par les bailleurs sociaux et centres commerciaux et celles se trouvant dans les tramways et les arrêts (ensembles des rames équipées le 1er mars prochain).
Renforcé aussi avec de nouvelles caméras. Aux mille déjà installées, ce sont cinquante de plus qui le seront en cette année 2015 (aux trente initialement prévues, vingt ont été rajoutées suite aux attentats.
Avant la fin de son mandat, ce sont 500 caméras que compte installer Christian Estrosi. Parmi elles, certaines seront des caméras à 360°. Alors que le centre-ville est particulièrement bien fourni, ces dernières seront mises en service prioritairement dans les collines. La vidéosurveillance sera poussée à un niveau jamais atteint avec le nouveau logiciel utilisé par le CSU qui permet de détecter en quelques secondes un objet, une personne ou un véhicule spécifique.
L’édile souhaite aussi lutter contre un fléau qui gangrène la cité : les doubles-files. « Nous allons généraliser la vidéo verbalisation à l’ensemble de la ville à partir du mois d’avril. Il n’est pas pensable qu’une minorité bloque la majorité silencieuse ». Il a également réaffirmé qu’il communiquerait dorénavant tous les mois, les chiffres réalisés par la police municipale.
Un Carnaval sous surveillance
Evidemment objet de toutes les attentions, le Carnaval a aussi été évoqué. Après les attentats de Paris et les agressions des militaires le 3 février dernier, de nouveaux risques sont-ils à craindre durant la fête niçoise ? A cette question, le maire c’est voulu rassurant. « Pour le moment, il n’y a aucun indicateur qui remet en question le Carnaval de Nice. Je tiens à rassurer les Niçois et les touristes.
Tout a été mis en place : de la fouille aux brigades de déminages en amont des événements. Est-ce qu’à Paris on a annulé un seul spectacle ? Il ne faut pas céder à la psychose. Cela serait donner raison à ceux qui nous veulent du mal. Nous sommes mieux préparés qu’ils ne le sont ».
Photo : Cette années Nice devrait installer 50 caméras supplémentaires et en priorité dans les collines. ©DR
