Christian Estrosi a présenté vendredi dernier aux Niçois et aux commerçants de la zone piétonne le déroulement des travaux de réfection de la zone piétonne qui devraient avoir lieu prochainement.
Depuis les années 70 la zone piétonne n’avait pas connu de changement de décor. Hormis quelques rénovations ici et là, notamment le remplacement de certaines dalles au sol, aucune innovation majeure n’avait alors jusqu’à présent été lancée. 40 ans plus tard, il est temps de mettre au goût du jour ce petit coeur de ville piétonnier.
A la Villa Masséna, Christian Estrosi, face à de nombreux commerçants du secteur concerné et quelques Niçois soucieux de leur habitat, lance le débat et annonce ses intentions : « Il faut qu’on décide tous ensemble, et que cette décision soit partagée ». Ici, on met en évidence et on reproche à la zone piétonne son look désuet. Un revêtement au sol dépareillé, dû au changement de certaines dalles très anciennes qui ont dû être remplacées, des candélabres obsolètes et des jardinières d’un autre temps, tout un ensemble de choses qui ne reflètent pas le prestige et la beauté de ce Carré d’Or luxueux.
Moderniser pour être au goût du jour
Christian Estrosi présente donc un projet de rénovation indispensable, et dont les travaux devraient s’étaler sur environ trois ans. Rien n’est trop beau pour la ville de Nice, qui ne cesse d’être améliorée à travers les nombreux chantiers qu’engage le maire chaque année. Un nouveau revêtement est attendu au sol, plus moderne et surtout, plus uniforme.
Près de 20% des dalles endommagées seront remplacées . Les anciennes jardinières laisseront place à des arbres, et ce sont les commerçants eux-mêmes qui seront en première ligne pour les choisir : « Une palette d’arbres vous sera proposée », annonce le maire.
Et les candélabres au style très ancien disparaîtront pour laisser place à un mobilier urbain plus actuel. « En quarante années, ce sont aussi les usages qui ont changé », explique Christian Estrosi. Si ces rénovations apparaissent donc comme nécessaires et indispensables, elles devront être réalisées dans le plus grand calme, pour ne pas perturber la quiétude des commerçants alentours.
Un coup de gueule pour certain
Si ces aménagements partiels ne devraient pas dépasser les 1,1 millions d’euros, ils suscitent pourtant quelques réactions. A la fin de ses annonces, Christian Estrosi lance le débat avec les commerçants, souhaitant apporter une réponse à chaque interrogation.
Au fond de la salle, Ruben Assaraf, un commerçant de la place Magenta, exprime son mécontentement : « Un aménagement dans le style de celui de la place Masséna ou de la rue Alphonse Karr aurait été souhaitable », déclare-t-il, photos à l’appui. Un autre problème est pointé du doigt, celui des vendeurs en tous genres, de jus d’orange, de ballons ou encore de tatouages éphémères, et qui nuisent au commerce et à la beauté des lieux.
Le maire attentif, prend note de ces petites nuisances qui devront être corrigées et partage sa volonté de travailler ensemble : « Il faut un effort de la part de chacun, du public, comme du privé ». Pour l’instant, les travaux concerneront une première partie de la zone, la rue Masséna, la rue Halévy et Jaubert, la rue du Paradis et un morceau de la rue de France seront très vite mis à l’épreuve, et ce, toujours dans le souci de minimiser les nuisances auprès des commerçants.
Photo : Christian Estrosi est venu présenter ses projets et répondre aux questions des commerçants.©DR
