LE PETIT NICOIS

Nicolas Sarkozy : « à Nice, je suis comme chez moi »

Dans la campagne pour la présidence de l’UMP, le passage par Nice est une obligation ... Pour Nicolas Sarkozy, c’est un plaisir tant il s’estime chez lui sur les terres azuréennes d’un certain Christian Estrosi...

Plus de 5 000 personnes ont attendu bien avant les 19h prévues, la venue de leur champion, l’ancien président qui est toujours le leur, Nicolas Sarkozy.

À son arrivée, il a reçu une ovation énorme de milliers de personnes. L’élue de Nice, Marine Brenier, présidente des Jeunes Pop, ne s’y est pas trompée en parlant de « dévotion ». Et c’est vrai que les présents ont eu le sentiment que tout recommençait à Nice, ce mardi 21 octobre...

« Peu d’amis comme Christian Estrosi »...

D’emblée, Nicolas Sarkozy a trouvé les mots qu’il faut : « Le coeur de ma famille politique bat si fort ici dans les Alpes-Maritimes, ici c’est comme ma famille ». Et de rendre hommage à l’un de ses proches : « J’ai eu peu d’amis aussi sincère, courageux, fidèle que Christian Estrosi...

Et moi, j’ai de la mémoire ». L’émotion est à son comble quand il se souvient que c’est à Nice qu’il a pris la parole en public pour la première fois, en 1975... « J’ai commencé à aimer Nice ». Nicolas Sarkozy n’a rien perdu de son mordant.

Il a attaqué en règle la politique du gouvernement via la réforme familiale, « issue du Conseil national de la Résistance... On est en droit de se demander où ce gouvernement va nous entraîner dans la destruction de tout ce qui n’est pas socialiste ».

Sur l’UMP, « je ne veux plus de ces divisions qui ont ridiculisé notre famille politique. On aura besoin de tous pour gagner. Dans notre situation, nous avons besoin de plus d’unité, d’autorité, de sincérité ».

« Ni une France humiliée, ni une France isolée »

Et d’apostropher certains élus dans la salle comme Lionnel Luca, « même quand nous étions en désaccord, je voyais dans tes yeux que tu m’aimais »... S’il refuse une France humiliée par un président socialiste, il a dénoncé l’isolement complet qu’entraînerait l’arrivée du FN au pouvoir. « Je ne recevrai pas de leçon de morale de Marine Le Pen qui a fait la courte échelle à François Hollande. Dans le désastre actuel, elle a une part de responsabilité tout comme François Bayrou ». Il l’a dit, il a de la mémoire...

Pour le reste, Nicolas Sarkozy a toujours envie de récompenser l’effort, le mérite, le travail. Plus d’impôt sur la fortune qui coûte plus qu’il ne rapporte, une prestation sociale contre un travail d’intérêt général, une armée qui a les moyens de lutter contre l’islam radicale qui veut détruire l’Occident, un système social moins attractif pour les clandestins de toutes sortes, le refus du communautarisme en préservant la République laïque...

Un « nouveau » Schengen

Voilà quelques idées qui devraient figurer dans son programme à venir. « Nous ne pourrons rien faire sans l’Europe. Il nous faut un nouveau Schengen avec une harmonisation européenne des droits des immigrés, refaire des contrôles aléatoires aux frontières, mettre fin au tourisme des droits sociaux ». Et d’ajouter : « il ne faut plus distribuer d’allocations aux personnes entrées illégalement en France ».

À partir de l’élection à la présidence de l’UMP, Nicolas Sarkozy veut une France plus grande, plus forte, plus respectée comme l’UMP de demain. « Dans cette famille, je ne veux plus de clans, de chapelles, de courants, seulement des femmes et des hommes prêts à s’investir jour et nuit.

Au moment des primaires, nous choisirons notre champion pour la présidentielle de 2017. Pourquoi j’ai tant réfléchi avant de revenir ? Mon avenir c’est ici avec vous ».

Photo : ©B.D.

Sur le même thème

Pratique

Bookmark worthy