LE PETIT NICOIS

Petit problème de moustiques entre voisins

Rien ne viendrait déranger le tranquille quartier résidentiel de Ziem à Cagnes-sur- Mer, sauf, depuis peu, le numéro 33 où une riveraine laisse son jardin à la merci des moustiques, au grand damnes de ces voisins.

Du côté de l’impasse des Pinsons et des Rossignols, les voisins font la tête et mènent la guerre à la petite bestiole rayée. La voisine en question a laissé à l’air libre dans son jardin des seaux d’eau ainsi que des pneus abandonnés, créant le parfait environnement pour les moustiques et la prolifération de leurs larves.

Hormis la gène occasionnée, c’est aussi des problèmes d’hygiènes et de savoir-vivre qui viennent ici se poser. Depuis quelques années, personne n’est sans savoir que le moustique tigre est porteur de maladie telles que le chigungungna ou la dengue, et les mairies rappellent dès le début de l’été le comportement à adopter pour empêcher la prolifération de ses nuisibles.

Dans le quartier de Ziem, la colère gronde chez les voisins autour de la villa qui n’osent même plus profiter de leurs jardins sous peine d’être dévorés en quelques minutes.

La pétition du 21 juillet 2014

La principale intéressée restant muette, une voisine a pris l’initiative mi-juillet de faire une pétition afin que des mesures adéquates soient prises dans son jardin. Mme Pingeaud a en effet récolté plus de 50 signatures qui ont été déposé le 21 juillet au cabinet du Maire. Quelques voisins, dont Mme Pingeaud ont également envoyé individuellement des courriers au Maire afin de le prévenir de cette intenable situation.

L’accusée, Mme Coll Ramis, est décrite par plusieurs riverains comme « une dame procédurière, adepte des procès, véritable sentinelle à l’affût des moindres changements sur le terrain de ses voisins ».

Cependant la première réponse du maire indique que l’équipe envoyée a détecté un jardin mal entretenu, soulevant des risques « d’incendies », sans répondre aux principaux problèmes : la prolifération des moustiques. Le terrain étant privé, toute intervention devient alors délicate.

Si la voisine a été obligée de décrocher ses pneus des arbres et de retourner les seaux d’eaux, la plupart des voisins viennent à penser qu’elle les raccrochera après chaque visite de la police ou de la brigade de la pollution et de l’environnement. Une affaire à la « big brother » qui nuit à toute l’ambiance du quartier même si depuis peu une solidarité est née contre cet ennemi commun : le moustique tigre.

Mais que fait la police ?

Si le problème n’est pas réglé par la pétition que les voisins ont mise en place, ils pourront déposer une main courante à la police nationale pour signaler les faits de leur voisine. Si là encore, « l’élevage » de moustique continue, ils n’auront plus d’autres recours que de déposer plainte, déclenchant ainsi une enquête par la police nationale.

A ce jour la police n’est pas encore intervenue directement contre l’accusée car aucune plainte n’a été déposée. Mais l’affaire a déjà fait le tour de la police de Cagnes qui est prête à intervenir en cas de litiges plus conséquents. « C’est la première fois que nous avons à faire à ce genre de cas », nous confie un membre de la police nationale de Cagnes.

Les voisins quant à eux, sont en demande d’informations de la Police afin de connaître leurs possibles recours, mais beaucoup expliquent que peu d’espoir leur est laissé.

Les derniers événements

Le 30 juillet au matin, les voisins du quartier accueillent dans leurs jardins des membres de IED méditerranée ; l’espoir renait pour les riverains qu’une action va enfin être prise.

Cependant, l’IED remarque quelques larves de moustiques dans la majorité des jardins (soucoupes d’eau oubliées ou fond d’eau dans les pots de fleurs…) et communiquent aux voisins la présence de moustique dans tout le quartier sans faire le lien avec le terrain pointé du doigt.

Les riverains grondent et ne comprennent pas pourquoi des mesures n’ont pas encore été prises pour assainir définitivement ce jardin qui cache à priori plus que quelques larves.

Aucune main courante ou plainte n’a encore été déposée nous informe la police, beaucoup de voisins ont encore confiance en la Mairie et en la brigade de l’environnement pour agir sans avoir recours à la procédure judiciaire.

Affaire à suivre la semaine prochaine …

Photo : ©DR

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