LE PETIT NICOIS

Rencontre avec Jackie Siegel star américaine de télé-realité

Interview exclusive de Jackie Siegel « The Queen of Versailles », incarnation du rêve américain qui s’est mise au défi de construire la plus grande villa au monde, et ce, sous l’oeil des caméras.

Le Petit Niçois : Décrivez-vous en trois mots.

Jackie : Je dirais que je suis une altruiste excentrique au grand coeur…

L.P.N. : D’où venez-vous ?

J. : Je viens d’une très petite ville dans la région de New York. Mais dès l’enfance j’ai su que je n’y resterai pas, que ce n’était tout simplement par fait pour moi. C’est en grandissant que j’ai vraiment voulu « devenir quelqu’un ». Enfant, adolescente, adulte, chaque étape m’amenait de nouvelles inspirations avec toujours cette envie de voir le monde.

L.P.N. : Et justement, quelle femme êtes-vous devenue ?

J. : Une femme à l’écoute des autres ainsi qu’une épouse. Je suis aussi une mère puisque j’ai huit enfants, avec beaucoup de baby Sitter et de personnels de maisons qui m’aident à les encadrer.

L.P.N. : Vous avez été Miss Floride. Cela a-t-il été un déclencheur dans votre vie ?

J. : C’est en effet une étape clé qui m’a fait découvrir des opportunités que je n’aurais pas eu autrement. En ayant le statut de reine de beauté, je donnais beaucoup plus de poids et de valeurs aux oeuvres de charités que je supportais et aux associations. En termes d’images et de communications, ma présence assurait aux organisateurs des personnalités plus recherchées, des VIP ou des médias. J’ai fait par la suite des études jusqu’au master mais j’avais d’autres rêves …

L.P.N. : Quels étaient-ils ?

J. : Mes ambitions étaient d’avoir la plus grande maison que je pouvais, ainsi que d’autres résidences et un bateau. Je voulais vivre dans un endroit magique. C’est chose faite.

L.P.N. : Et maintenant que vous êtes devenus « la reine de Versailles » ?

J. : Je ne me suis jamais nommée de cette façon. Je n’aurais jamais pensé que le programme allait prendre cette ampleur. D’ailleurs au début du tournage, je pensais qu’il s’agissait d’épisodes pour un plateau télé comme il y en a beaucoup aux Etats-unis, et non d’un reality-show de cette taille. Ma production a reçu beaucoup de messages de spectateurs, je ne l’ai appris que bien plus tard et c’est un grand regret de n’avoir pu leur répondre. Ce sont les producteurs qui ont fait du tournage un documentaire sur moi.

L.P.N. : Parlez-nous un peu plus de ce monde derrière la caméra…

J. : Etre sur le devant de la scène c’est une chose, la relation avec la production en est une autre. Pendant deux ans, je n’ai pas pu donner d’interviewes sur le sujet par faute de n’avoir pas lu les petites caractères à la fin de mon contrat. Je me suis vraiment sentie piégée, c’est pour ça que maintenant je multiplie les rencontres avec les médias, ce qui m’amène à voyager beaucoup… je serai à Paris la semaine prochaine par exemple.

L.P.N. : Quel était le but lors de la construction de la plus grande et chère villa jamais construite ?

J. : Versailles en Floride… c’est avant tout une idée de mon mari pour me surprendre. Nous avons fait notre voyage de noce à Paris et nous sommes tombés amoureux de Versailles et de sa grandeur. J’étais enceinte à l’époque et nous continuions à construire notre histoire ensemble. Comme cadeau, il a voulu créer notre Versailles. J’ai tout de même décidé de la décoration (rire), d’ailleurs quand mon mari n’était pas d’accord sur un objet, je savais le faire changer d’avis. C’est ce que font les femmes non ?

L.P.N. : La référence à la France n’est donc pas due au hasard …

J. : Pas du tout, je suis une grande amatrice de culture française. La France, pour moi, c’est paris, c’est le romantisme, le style, et tous les grands idéaux qu’on s’en fait. Une part de cet amour de la France s’illustre désormais en Floride. On essaie de vivre le plus normalement possible au quotidien, même s’il est clair que c’est une vie différente de la plupart des gens.

L.P.N. : Revenons au programme TV « the Queen of Versailles », qui est devenu peu à peu l’illustration d’une riche famille américaine frappée par la crise des subprimes…

J. : Bien sur cette crise économique n’était pas prévue et a ébranlé notre quotidien. Nous avons passés les enfants de l’école privée à la publique ; qu’ils ont d’ailleurs préféré car l’uniforme n’était pas obligatoire (rire), et nous avons dû également nous séparer de la majorité de notre personnel de maison. Mais comme nous vivons sur une île privée, le manque de personnel s’est très vite fait sentir. Pendant la crise, mon mari et moi essayions de restreindre les dépenses. Mais ce qui est passé sur les écrans a été exagéré, mon mari est billionnaire et avait toujours des affaires en cours.

Quant à mes besoins, ils étaient largement couverts, même si je ne pouvais plus forcement avoir toutes les choses que je désirais dès que je les voyais. Ce qui est drôle, c’est que maintenant que la crise est passée, mon mari attend de moi que je garde cette ligne de conduite… alors que ce n’est pas son cas !

L.P.N. : Comment avez-vous réagit lorsque vous avez compris que votre téléréalité était en train de muter vers un « documentaire-témoin » ?

J. : Aux États-Unis, l’émission est très populaire, mais elle n’aurait pas eu autant de succès sans la crise des subprimes. Je pense que ce qui fait la force du documentaire, c’est que chaque tele-spectateur américain a pu s’associer à l’un des membres de la famille ou du personnel et voir comment celui-ci a vécu et évolué par rapport à cette crise.

Il y a même un moment où nous avons stoppé la construction de la maison en raison des pertes financières engendrées par les subprimes. Mais mon mari avait d’autres affaires ailleurs, notamment à Las Vegas et nous avons pu concrétiser notre rêve américain.

L.P.N. : Et aujourd’hui, pourquoi être présente sur Cannes ?

J. : Je suis simplement venue soutenir un ami au Lions Cannes Festival. Je suis là en tant que supportrice, mais c’est aussi l’occasion pour moi de rencontrer des gens du métier et de voir les opportunités qui s’offrent à moi.

L.P.N. : Un mot sur vos nouveaux projets ?

J. : Je signe un contrat à la fin du moins pour un second reality show. Il s’agira en faite de la continuité de « The Queen of Versailles », ce qu’il s’est passé après la sortie du documentaire. Il y aura aussi (et enfin) les images de l’accomplissement du Palace.

L.P.N. : Vous devez savoir que les Français sont curieux de nature… avez-vous un secret pour les lecteurs du Petit Niçois ?

J. : Il y a une chose que je vais vous confier… mon mari aime les femmes sexy, et qu’il a-t-il de plus sexy que ce qui est Français ? Notre nouveau staff est entièrement composé de Francais, avec un uniforme plus que seyant… (si vous voyez ce que je veux dire).

L.P.N. : Le mot de la fin ?

J. : S’il y a une chose sur laquelle j’aimerais terminer, c’est que peu importe l’argent, l’important est de vivre de la façon qui vous plaît sans jamais prendre la grosse tête, peu importe les succès. Soyez-vous-même, et entourez vous des gens en qui vous pouvaient avoir confiance, qui vous aiment et qui vous font rire, sans jamais, jamais, oublier d’où vous venez…

Photo : ©DR

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