LE PETIT NICOIS

Révocations et élections d’adjoints au conseil municipal de Peymeinade

Après une campagne municipale des plus agressives, Gérard Delhomez, le maire de Peymeinade, a dû faire face à une mini-crise à l’intérieur même de son équipe municipale. Après cet ultime remaniement, il s’engage, résolu et serein, vers la réalisation de nouveaux projets pour sa commune.

Il s’est confié au Cannois sur son année mouvementée et sur les raisons des décisions qu’il a dû prendre en toute connaissance des choses. Il dit tout à notre journal et révèle ses projets pour Peymeinade qui vont donner une nouvelle dimension à un village trop longtemps endormi et en manque cruel de perspectives suite à la gestion précédente des affaires.

Le Cannois : Comment en est-on arrivé là ?

Gérard Delhomez : Tout est parti de ma volonté affichée d’enlever ses délégations au sport de mon adjoint, Renaud Baschiera. J’avais de très nombreux griefs à son encontre, estimant que son comportement l’empêchait d’exercer correctement son mandat et ses responsabilités. Pour des raisons diverses, trois de mes adjointes, Maryline Sauce (Développement économique), Patricia Tifiou-Bisson (Social) et Béatrice Lacroix (Affaires scolaires) ont profité de l’occasion pour soutenir l’adjoint démis de ses délégations.

L. C. : Pourquoi une telle réaction ?

G. D. : Depuis notre accession à la mairie, ces trois personnes n’ont pas cessé de semer le trouble dans notre équipe municipale. Problèmes de bureaux, de jalousies, de rivalités, à la fin, tout était motif à des querelles stériles. Elles ont compris qu’elles allaient aussi perdre leurs délégations d’adjointes et donc, ont saisi l’occasion de la délibération municipale retirant ses délégations à Renaud Baschiera pour s’opposer au maire. Béatrice Lacroix était amère de n’avoir pas été désignée comme suppléante de Michèle Olivier aux élections départementales…

L. C. : Quelle est la procédure pour un tel retrait de délégations ?

G. D. : La loi m’oblige à saisir le conseil municipal sans délai pour statuer sur leur condition d’adjoint. C’est ce que j’ai fait jeudi dernier pour en finir avec une situation qui empoisonnait l’ambiance au sein de la majorité. Lors du conseil municipal, elles ont annoncé qu’elles avaient remis leurs démissions au préfet ce qui, selon elles, devait suspendre la procédure en cours. Cela donne un aperçu de leur méconnaissance des textes de loi. J’ai poursuivi ma procédure et leur qualité d’adjointe leur a été retirée. Elles ont demandé une suspension de séance et après, elles n’ont pas voulu reprendre leur place au conseil, préférant se tenir dans le public jusque là tout à fait calme et respectueux des débats. Ma majorité seule a continué à participer aux débats, l’opposition quant à elle, s’est mise à vociférer sur les bancs réservés au public ce qui est parfaitement interdit par la loi ! Ce comportement est indigne de la part de ces élus de la République.

L. C. : Par qui avez-vous remplacé les « partants » ?

G. D. : Les « partants » ont été révoqués et les nouveaux adjoints ont été élus par la majorité. Ce sont les règles de la République. Les nouveaux adjoints sont Nathalie Dewez, conseillère départementale suppléante de Michèle Olivier qui aura les délégations à la jeunesse, aux affaires scolaires et au sport. Roland Molinès devient adjoint délégué aux affaires générales, aux anciens combattants, au protocole et aux conseils de quartier, Annick Tillier prend le commerce, les fêtes et cérémonies, Gilbert Morandi conserve la sécurité et le personnel et se retrouve adjoint délégué aux affaires sociales et il sera secondé par Aïda Ameur comme conseillère municipale déléguée au social. Le développement économique est une compétence communautaire et je l’assurerai moi-même.

L. C. : Votre majorité est réduite…

G. D. : Oui, nous sommes 16, l’opposition, 13, mais nous allons pouvoir mieux travailler dans un climat apaisé et serein. Les 4 révoqués veulent constituer un groupe. On verra bien. Je viens de vivre une année d’inventaire, de découvertes aussi… Il y avait beaucoup de dysfonctionnements au sein des services de la mairie. Nous allons maintenant pouvoir nous consacrer à nos projets et à leur mise en place. Certains sont déjà sur les rails…

L. C. : Quels sont vos projets ?

G. D. : Ils sont de deux ordres, urbain/commercial et culturel. Tout d’abord, sur la place Lebon où il y a actuellement un parking, nous allons accroître le nombre de places de stationnement avec une partie en souterrain. Il y aura aussi une partie de logements et de commerces. Nous attendons la réponse des investisseurs et les travaux devraient démarrer d’ici 2 ans. L’idée est de relier cette place à celle du Centenaire par des traverses afin de créer un vrai coeur de village. Par ailleurs, l’avenue Funel va être déplacée. On va construire un immeuble avec une placette qui constituera aussi ce coeur de village. La livraison devrait intervenir au printemps 2017. Enfin, nous souhaitons aménager l’entrée du village, soit un terrain de 14 ha autour de l’école. Nous voulons créer une zone d’activité de qualité dans des créneaux qui n’existent pas sur le secteur ainsi que des logements. Sur le plan culturel, le constat est sans appel, il nous faut une salle de spectacle de 400 à 500 places. Le lieu n’est pas encore déterminé, nous le déciderons en conseil municipal en septembre prochain.

Nous avons recruté un directeur de la communication et de la culture, François-Xavier Laffeach, et une nouvelle directrice générale des services, Catherine Huyet, pour nous accompagner dans la réalisation de nos projets. Nous avons plein d’idées, de projets, la volonté politique est là, nous voulons rendre Peymeinade plus belle et agréable, c’est notre but et notre ambition et nous entendons bien réussir notre pari.

Photo : ©DR

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