A l’heure de la rentrée scolaire la Mairie de Nice a décidé d’aider les familles en situation difficile en diminuant le tarif du périscolaire à 7,50 euros par mois.
Comme tous les ans, l’heure de la rentrée scolaire est synonyme de bilan pour la municipalité de Nice. Un bilan sur les travaux effectués au cours de l’année dans les différents établissements scolaires. Et cette année encore il y a eu du travail. Au total ce sont 145 opérations qui ont été réalisées, allant du simple rafraichissement à des constructions de plus grandes envergures.
C’est notamment le cas au groupe scolaire du Port, une classe a été créée pour le cours élémentaire et dans un an, un ascenseur verra le jour afin d’améliorer l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite et une salle d’EPS a été relocalisée.
Même chose pour l’école Cimiez Paule d’Essling où une classe de petit section de maternelle vient de voir le jour et où l’espace a été complètement réorganisé et les sanitaires et la sécurité améliorée. « Nous nous conformons aux directives de l’Education nationale.
Le challenge est de faire rentrer une pointure 42 dans une chaussure de taille 40 » ironise Christian Estrosi. Depuis le début de son premier mandat ce sont plus de 64 millions d’euros qui ont été investis. « Et 50 millions de plus d’ici 2020 » réaffirme le premier magistrat de la ville.
La ville prête pour la réforme
Mais c’est bien sur les rythmes scolaires que le maire était attendu. Ce dernier s’était fait le porte-parole des parents d’élèves niçois, qui, par un sondage réalisé par la mairie, avait affirmé quasi unanimement, ne pas vouloir de cette réforme.
Pourtant, après un courrier daté du 16 juin dernier, il s’était vu imposer ces nouveaux horaires par le directeur académique de l’Education nationale. Christian Estrosi a tenu à rassurer les parents « nous sommes prêts à accueillir les élèves. J’ai proposé qu’un temps d’accueil éducatif périscolaire encadré par des enseignants, des ATSEM et des animateurs soit présenté aux enfants de 15h45 à 16h30. »
Et pour organiser cette réforme « la Ville de Nice a recruté plus de 160 animateurs, 360 vacataires, 100 adjoints techniques. De plus 34 économes et 45 préparateurs à temps incomplet vont bénéficier d’une augmentation de leur volume horaire ». Pour les familles, le tarif des activités périscolaires, il est fixé à 15€ par mois pour un élève.
Pour limiter l’impact sur le pouvoir d’achat, la ville a décidé de mettre en place un tarif réduit pour les petits revenus. Il sera fixé a 7.50 € par mois pour les familles ayant un quotient familial de dépassant pas 600€.
La villa Beluga mise en vente
Pour Nice comme pour les autres communes, se pose la question du financement de cette réforme seulement partiellement subventionnée par l’Etat. Christian Estrosi a expliqué son choix de ne pas rendre gratuites les activités périscolaires. « Il y a quatre mois, j’ai promis de ne pas augmenter la fiscalité de la ville durant ce mandat, je tiens mes engagements.
Avec la gratuité, j’y serais contraint pour équilibrer les finances de la ville ». Mais, pour compenser ce coût, le maire de Nice a trouvé une solution : mettre en vente la villa occupée par le recteur de l’Académie de Nice ! Baptisée Villa Beluga, cette résidence de 583m² à Cimiez était jusqu’à présent mise à la disposition du recteur par la Municipalité.
Estimée à 2.7 millions d’euros, sa vente devrait permettre de récupérer des recettes supplémentaires. Une action symbolique qui prouve à ceux qui en avaient encore besoin que le maire de Nice a bel et bien choisi son camp.
Photo : Christian Estrosi visite la nouvelle classe de l’école Cimiez Paule d’Essling.