Placé en GAV vendredi 20 février, il y est resté pendant 20 heures parce qu’un chauffeur utilisant l’application de la société VTC Uber le désignait comme l’auteur de coups et de menaces de mort sur sa personne.

Patrice Trapani, le président des taxis niçois, vit un vrai cauchemar. Il se confie au Petit Niçois avant de laisser le dossier aux mains de son avocat.
« Je me suis interposé entre un collègue taxi niçois et un de ces chauffeurs dits « VTC Uber » car ils commençaient à s’électriser. J’ai voulu empêcher une bagarre, temporiser, parce que c’est mon rôle de président de syndicat, et voilà où j’en suis ! 20 heures de garde-àvue, menottes, empreintes, photos, diffamé dans la presse ! Un vrai criminel ! Evidemment qu’il y a un ras-le-bol de la profession vis à vis de cette concurrence déloyale, de ces personnes qui transportent des passagers en utilisant une application interdite depuis le 1er janvier ! Oui, mes collègues sont à bout, c’est notre combat de tous les jours que de défendre notre métier et on a ces « VTC Uber » qui se contrefichent des lois, oui, c’est é p u i s ant, mai s de là à me faire passer pour un criminel ! Non ! Heureusement, après la confrontation, il reconnaissait que je ne l’avais ni frappé ni menacé de mort. Mais il maintient sa plainte, alors on se reverra le 2 juillet devant le juge mais je sais pas si je ne vais pas porter plainte contre lui pour diffamation… Franchement, je suis abasourdi, ma famille aussi, je vis un vrai cauchemar ! J’aurais presque envie de rendre ma licence même si j’aime transporter les voyageurs, les touristes, parler de la ville, de son histoire, de l’architecture, même si j’aime croiser des gens un quart d’heure et raconter ma vie, parce que j’aime ce métier ».
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