LE PETIT NICOIS

C’est une scène rocambolesque qui s’est déroulée à l’ancien Hôtel du Parc à Juan-les- Pins. Jeudi matin, un commando, réuni à la demande du propriétaire de l’établissement, est aller déloger plus d’une cinquantaine de Roms qui squattaient ce bâtiment désaffecté. Les voisins ont alors assisté à un spectacle plutôt virulent.

Des armes et du gaz lacrymogène

Selon le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), des individus armés de couteaux, de hâchettes et de bombes lacrymogènes seraient intervenus brutalement pour déloger les Roms. Une information non confirmée par les forces de l’ordre présentes sur places, qui n’ont trouvé aucune arme. Faire justice soi-même, c’est sans doute ce que le propriétaire luxembourgeois a essayé de faire.

Excédé de voir son établissement squatté et délabré, il a donc décidé, accompagné de quelques amis de régler le litige lui-même. C’est donc une opération en toute illégalité qui a été conduite ce jeudi.

Des policiers ont assisté la scène, contrôlant tout dérapage. Le commando et le propriétaire sont partis quelques heures plus tard, laissant les Roms retrouver leur abri temporaire, l’Hôtel du Parc.

En attendant la Justice

Pour l’heure, aucune décision de Justice n’a été prise. Il faudra donc attendre encore quelques semaines pour que la procédure soit prise en compte et qu’une expulsion soit autorisée. Le propriétaire doit donc prendre son mal en patience et respecter les lois françaises. Ce dernier, qui a parlé avec le maire d’Antibes, Jean Leonetti, est dans l’incompréhension la plus totale.

Une cohabitation difficile

Les Roms qui habitent à 70 dans cette bâtisse ne sont pas les meilleurs voisins du monde selon les riverains. Ces derniers sont même exaspérés de voir autant de misère et d’insalubrité. Entre les problèmes d’hygiène, de fréquentation et de sécurité, de nombreux vols ont également été commis ces derniers temps.

Ce n’est donc pas avant de longs mois que le quartier et le propriétaire pourront voir avancer le mic-mac social qui devient difficilement vivable pour les sans-papiers et pour les voisins.

Photo : Plus de 70 roms squattent l’Hôtel du Parc ©DR