LE PETIT NICOIS

Un David en bronze qui ne laisse pas de marbre

Une reproduction en bronze du David de Michel-Ange vient de s’installer sur la Promenade du Paillon pour au moins trois ans. Une oeuvre symbole de la politique d’embellissement de la ville.

Sous un soleil éblouissant, il y avait comme un parfum de dolce vita ce vendredi 6 mars sur la Promenade du Paillon. Et pour cause, une foule immense, composée en partie de transalpins, s’était rassemblée sur l’allée des Italiens afin d’assister à l’inauguration de la reproduction du David de Michel- Ange. Une statue en bronze monumentale de 6 mètres de haut et pesant plus d’une tonne, réalisée dans une fonderie de Petrasanta.

La date même n’a pas été choisie au hasard puisqu’il s’agissait de l’anniversaire de l’artiste de la Renaissance. « C’est la rencontre entre l’art classique et l’art contemporain » explique Paola Sapone, fille d’Antonio Sapone, le galeriste niçois qui a grâcieusement prêté cette oeuvre à la ville. Installée pendant trois ans à Shanghai lors de la dernière exposition universelle, cette statue devait rejoindre Milan pour la prochaine qui débute en mai 2015.

Mais au final elle restera bien à Nice. « La statue restera au minimum trois ans ici, et non pas deux mois comme on n’a pu l’entendre » explique Christian Estrosi « Une fois ces trois années écoulées nous ferons le bilan de l’attachement des Niçois et des touristes pour cette statue ». La ville se portera-t-elle acquéreur ? « Pourquoi acheter un bien quand on peut se le faire prêter ? » surenchérit Paola Sapone.

Pour le consul général d’Italie à Nice, Serena Lippi, cette nouvelle oeuvre inaugurée à Nice est particulière « La France et l’Italie sont deux pays d’art et cette statue est un symbole de la beauté. Je suis vraiment heureuse que l’on rende ainsi hommage à la culture et l’art italien, surtout avec cette oeuvre, fondue dans ma ville natale. ».

Une première étape Après les 9 lignes obliques de Bernar Venet et la Statue de la Liberté d’Auguste Bartholdi, sur le quai des Etats-Unis, après les sculptures de Jaume Plensa Place Massena et le retour de l’Apollon d’Alfred Janniot, sans oublier la chaise bleue de Sab, la Ville de Nice continue sa politique d’embellissement. « Nous sommes en train de discuter avec l’héritier testamentaire de Janniot » précise l’édile niçois.

De quoi espérer l’apparition de nouvelles sculptures dans les années à venir sur les places de la capitale azuréenne. Pour le David, si d’aventure « il venait à être prêté pour d’autres expositions internationales, avec l’accord de la Ville, son socle ne resterait pas vide très longtemps » explique Paola Sapone. Bref, on n’a pas fini de parler d’art à Nice.

Photo : ©DR

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