Tous les représentants politiques et cultuels présents sur le département ont signé « le pacte de Fraternité » de Michel Serfaty, président de l’Amitié judéo-musulmane de France. Un acte qui s’inscrit dans la continuité d’Alpes-Maritime-Fraternité.
U n petit geste pour eux, un grand symbole pour le département. En ce dernier jour du mois d’avril, tous les réprésentants des cultes implantés dans le département mais aussi des élus de la Ville et du Département et souspréfet étaient rassemblés au C.U.M. pour signer le « Pacte de Fraternité » Michel Serfaty, rabbin de Ris-Orangis et président de l’AJMF (Amitié judéomusulmane de France).
Prêcheur des temps modernes, celui qui s’était fait aggresser simplement parcequ’il était juif, il y a plus de dix ans, a décidé de transformer cette experience en force et sillone depuis l’Hexagone dans ses « tours de France ».
A la rencontre des habitants comme des pouvoirs publics et religieux, dans les quartiers difficiles comme au bord de la Méditerrannée, Michel Serfaty essaie de promouvoir au maximum le mieux vivre ensemble. Rapprochement interculturels entre les religions, faire echec à l’antisémitisme, à l’islamophobie et la haine du christianisme, favoriser un dialogue sincère, ouvert et fraternel... etc.
Voilà ce qui a été rattifié. Philippe Pradal, 1er adjoint au maire de Nice, venu représenter Christian Estrosi, s’est, lui, concentré sur le terme de « fraternité » au coeur de cette rencontre. « Elle ne doit pas être passive... elle est pour moi une volonté, une action, elle est une arme contre ceux qui la refusent...La fraternité se partage, se renforce. La fraternité combat ». Pour Michel Serfaty, qui en est à son huitième tour de France « Nice a une place à part.
C’est peut-être ici que j’ai reçu le plus beau signal que l’amitié judéo-musulmane devait se construire dès le plus jeune âge. Il y a 8 ans, j’ai béni un nouveau né en lui disant : tu aimeras les juifs, les mulsumans, les chrétiens... etc. J’ai revu cette enfant et sa maman aujourd’hui. Elle n’avait pas oublié ce moment. C’était un moment très fort ». Malgré les années et le contexte, le rabbin souhaite que « d’autres villes signent aussi ce pacte...
Dès le 8 janvier je suis allé distribuer des tracts devant les mosquées salafistes, notamment pour que juifs et musulmans s’engagent à présenter correctement la religion de l’autre. Certains me disaient que pour cela il falait que les juifs deviennent musulmans. Comme quoi, il reste du travail pour une bonne décennie » souligne-t-il amusé.
Photo : Les représentants des différentes religions ont signé ce pacte d’amitié favorisant le rapprochement interculturels. ©AC