La commune de Villeneuve-Loubet recevait ce vendredi 27 février, Véronique Jannot, pour la projection de son film « Dakinis, le féminin de la sagesse », qui met en lumière l’attachement indéfectible de l’actrice et réalisatrice pour la culture tibétaine.
Venus en nombre, les Villeneuvois ont réservé un triomphe à Véronique Jannot, l’une des personnalités les plus appréciées des Français. D’une bienveillance sans égale, l’invitée s’est livrée à un émouvant portrait du peuple tibétain, et notamment des « Dakinis », héroïnes de son film, qui lui a pris 9 ans de sa vie et au travers duquel elle se met elle-même en scène. Un voyage politique mais surtout une leçon de vie, condensée en un peu moins d’une heure, voilà ce que nous offre Véronique Jannot, embarquée avec sa cadreuse dans cette merveilleuse aventure humaine.
En préambule, le député-maire Lionnel Luca insiste sur « la cause non-violente des tibétains, qui ne demandent que leur autonomie » avant de déclarer « Villeneuve- Loubet, capitale du Tibet libre ! ».
« Ces femmes ont une lumière incroyable »
Les Dakinis représentent un principe féminin qui relève de l’impalpable, de la sagesse, des circonstances favorables. Au gré de ses rencontres, Véronique Jannot a acquis la conviction que ces femmes devaient leur grandeur d’âme à leur abnégation sans limites. Une qualité qui leur vient de l’enseignement bouddhiste, grâce auquel elles ont trouvé la force nécessaire pour transformer leurs douleurs passées (certaines ont connu les geôles maoïstes) en énergie positive.
Le peuple tibétain peut ainsi compter sur leur soutien au quotidien, qui intervient dans les domaines de l’éducation, de la santé. Les TVC (villages d’enfants tibétains) témoignent de leur dévouement auprès des jeunes élèves, orphelins ou exilés du Tibet. « Quand un enfant est éduqué avec ces valeurs-là, ça ne fait pas le même adulte » exprime la réalisatrice.
« L’associatif donne un sens »
Présidente fondatrice de l’association « Graines d’Avenir » depuis 2005, Véronique Jannot met toute sa popularité au service d’une nation démunie, « colonisée » par la Chine. À titre d’exemple, les fonds recueillis (avec, pour l’occasion, la vente des DVD du film) aident chaque enfant tibétain, à hauteur de 30 euros par mois, à être éduqué, nourri et logé. « Il faut applaudir les associations, sans elles il n’y aurait pas cette flamme de la résistance qui luit » assure Lionnel Luca.
Le gouvernement chinois continue d’opprimer le Tibet et aucune puissance extérieure ne semble vouloir s’y opposer, pour des raisons d’abord politiques mais aussi économiques et territoriales. Comme ultime gage de son affection pour ce peuple, Véronique Jannot vient d’adopter la jeune Migmar, 16 ans, présente avec elle devant les Villeneuvois. Quelle femme !
Photo : Véronique Jannot, ravie de pouvoir promouvoir les valeurs d’un peuple qui lui tient à coeur ©Villeneuve Loubet
