Le Groupement National des Indépendants a présenté, le jeudi 2 avril à la Potinière du Palais, les nombreuses menaces qui pèsent sur les commerçant cannois. Cette organisation professionnelle a notamment annoncé son alliance avec l’Union Patronale des Restaurateurs Limonadiers.
C’est une réunion pleine d’espoir qui s’est déroulée jeudi 2 avril. Alors que les commerçants de l’Union Patronale des Restaurateurs Limonadiers se sentaient abandonnés par l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie, ils ont décidé de changer la donne, en s’associant avec le Groupement National des Indépendants. « Si nous avons décidé de nous séparer de l’Umih, c’est parce qu’ils ne défendaient plus les mêmes valeurs que nous ! Nous sommes des petits commerçants, et aujourd’hui, nous ne sommes plus défendus !
On ne trouve plus auprès d’eux ce que l’on cherchait », explique Noël Di Giovanni, président de l’UPRL. Une décision qui attriste tout de même l’Union patronale puisque « l’Umih était quelque chose de tout à fait extraordinaire, mais aujourd’hui il n’y a plus cet esprit et maintenant l’Umih fait de la politique ». Mais quel est cet esprit que Noël Di Giovanni admire tant ? Outre défendre la veuve et l’orphelin, comme dit plus haut le président de l’UPRL, cette nouvelle union devra se montrer à la hauteur des nombreuses attentes des commerçants.
Sortir la tête de l’eau
« Un adhérent, qu’il cottise à l’Umih ou ailleurs, il attend un retour. Et quand aujourd’hui on est dans une période délicate, où les parkings sont hors de prix, où il va y avoir un déplafonnement de loyer, où on va avoir des problématiques comme les terrasses etc., on veut simplement payer une cotisation et être écouté » commente lassé Lawrence Drigeard Desgarnier, gérant de la Potinière du Palais à Cannes.
Une realité difficile qui a donc entraîné ce patron à choisir le GNI en dépit de l’Umih. « La grande différence avec l’Umih, c’est que nous sommes des entrepreneurs. Nous connaissons la réalité ! Les adhérents peuvent nous appeler directement, nous sommes joignables immédiatement pour répondre à leurs problèmes et leurs attentes parce que, tout comme nous, ces commerçants n’ont pas de temps à perdre en coups de téléphone et paperasserie » ajoute Didier Chenet, président du GNI.
La problématique des parkings
S’il y a bien un problème que connaissent les Cannois, et en particulier les commerçants, ce sont les problèmes de stationnement. « Vous vous rendez-compte qu’une ville comme Cannes a les parkings les plus chers de France ? », scande Noël Di Giovanni en ajoutant : « Nos clients ont un mal fou à se garer, ils ne viennent plus, ils n’arpentent plus les rues... nous sommes obligés, nous commerçants, d’acheter des places de parkings pour les offrir à nos clients ! ».
Une solution qui ne plaît guère à tout le monde mais qui semble aujourd’hui la seule solution pour faire venir les acheteurs. « Personnellement, j’étais totalement contre cette idée, mais je vais finir par faire comme tout le monde et acheter des places. Mais on est restaurateurs ! On n’est pas des vendeurs ou voituriers. On se retrouve dans une situation où on se dit que, commercialement, si on veut rester dans le coup, on doit acheter des places à nos clients », commente le gérant du Bistrot Gourmand. Pour les commerçants, cette désertion du centre et de l’hypercentre profite aux grandes surfaces telles que Cultura à Mandelieu ou bien CAP3000 à Saint-Laurent-du-Var.
« Un cas d’urgence pour tous les commerçants »
C’est donc un appel à l’aide que font le GNI, l’UPRL et les commerçants à la mairie de Cannes. « Que l’on soit dentistes, fleuristes ou bien restaurateurs, ce problème de parking est un cas d’urgence pour tous les commerçants » lance fatigué Lawrence Drigeard Desgarnier. « Nos clients historiques ne viennent plus, ils vont dans les villes alentours où les parkings sont gratuits et c’est malheureux ! » commente Noël Di Giovanni. Une des meilleures solutions selon le président de l’Umih PACA, serait de regrouper autour de la table, gérants, adhérents, Interparking et la Ville de Cannes.
Le combat contre Internet
Il n’y a pas que les problématiques locales qui nuisent aux commerçants, Internet, cette source intarissable d’informations, serait en train de « piller nos affaires », explique Didier Chenet. « A terme, c’est la mort de notre métier si on n’y prend pas garde ! » commente-t-il vent debout. Car ces sites n’ont pas les mêmes frais que les commerçants. « Ce qu’ils font est tout simplement du travail au noir ! Tout ce qu’on demande c’est que le sac à dos soit le même.
Qu’on ai les mêmes contraintes et les mêmes charges. 25% de l’hôtellerie française passe par Booking, ces genslà ne paient aucun impôt en France ! Tout est envoyé vers des holdings, c’est inadmissible. Si ce site fait des affaires, il doit payer comme nous ». Pour sûr, le Groupement National des Indépendants a du pain sur la planche.
Photo : Syndicats et commerçants ont discuté des problématiques liés à leurs professions. ©LPN










