LE PETIT NICOIS

C’etait il y a pratiquement vingts ans, jour pour jour. Le 15 juillet, 1994, la compagnie aérienne originaire des Emirats-Arabes n’avait pas encore dix ans d’existence, et était loin d’être le leader qu’il est aujourd’hui.

C’est à cette date qu’ Emirates décidait d’ouvrir une ligne entre l’aéroport de Nice-Côte d’Azur et Dubaï, la capitale économique du pays. Une decision qui, à l’époque fit grincer quelques dents comme l ’expliquait Dominique Thillaud, le président du directoire Aéroport Nice-Côte d’Azur. « Il y avait beaucoup de septicisme au lancement de cette ligne.

Peu de personnes y croyaient. Mais au final, Emirates a créé de la valeur sur Nice et la Côte d’Azur. » Un sentiment partagé par Thierry Aucroc, vice-président d’Emirates Europe. « Il faut se souvenir qu’au moment du lancement, Nice était seulement la 8e destination européenne proposée par la compagnie. Nice était juste derrière les grandes capitales comme Londres ou Paris. Et au total, il s’agissait de la 34e créée par la compagnie dans le monde ! Preuve que déjà à l’époque, Emirates avait confiance en la pérénnité de cette ligne Nice- Dubaï ».

« Pas besoin de vendre la destination niçoise »

A l’occasion de cet anniversaire, les dirigeants de la société et de l’aéroport azuréen sont venus faire un bilan de la présence d’Emirates à Nice. Un bilan largement positif selon Thierry Aucroc. « Nous avons commencé par un Airbus A310 et trois trajets par semaines et nous sommes aujourd’hui à un vol par jour avec un Boeing B777-300ER. Soit une capacité de 360 sièges quatidiennement. »

Selon lui, la raison de ce succès tient essentiellement en trois points. « Si cela marche aussi bien, c’est tout d’abord grâce à la région. Autant la Côte d’Azur que la PACA. Elle est extrêmement dynamique. Il y a beaucoup d’acteurs écnomiques qui utilisent Emirates et la dessert vers Dubaï comme une porte d’entrée vers l’Asie. Ensuite il y a l’attractivité de Nice comme destination.

Tout le monde connait la capitale azuréenne et la French Riviera. Vous n’avez pas besoin de vendre cette destination. Partout dans le monde, elle est aussi connue que Paris. Enfin, il y a la qualité de l’Aéroport de Nice-Côte d’Azur. Il a toujours été au niveau pour passer a une étape supérieure comme le changement de catégorie d’un avion ».

De son côté, Thierry de Bailleul, directeur de Emirates France, a tenu à souligner l’importance que la société a également dans l’économie azuréenne. « Il existe une vraie concurrence entre les destinations. Beaucoup viennent à Nice, parce que ce vol direct existe. C’est un atout important pour l’économie locale. Cela a même permis de créer quelques emplois (14).

Mais il ne faut pas non plus oublier qu’Emirates ce n’est pas que du transport. La compagnie achète en France plus de 500 milions de biens et services par an. »

Et en ce qui concerne le futur ? De prochains signes de développement ? « Le traffic aérien mondial va doubler d’ici les quinze prochaines années » explique Thierry Aucroc, « Nous n’avons pas de date en tête. Notre priorité est de bien réussir le passage du Boeing B777*.

Pour le reste, tout est permis. » Pour rappel, ce sont plus de 190 000 passagers qui ont été transportés par Emirates depuis l’aéroport de Nice en 2013.

*Le Boeing B777-300ER est utilisé depuis le 1er janvier 2014