LE PETIT NICOIS

Un fonds de soutien pour les commerces de proximité

Devant les forces économiques de la Métropole, Christian Estrosi a réalisé un diagnostic de l’intercommunalité azuréenne.

Mobilisation. C’est en résumé le message qu’a tenu à faire passer le président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Christian Estrosi, aux représentants du monde économique.

Critiquant la politique du gouvernement qui a décidé de baisser ses dotations aux collectivités, le maire de Nice a choisi « de ne pas tomber dans le même travers que d’autres qui ont dû baisser leur niveau d’investissement … ou augmenter leur fiscalité. Nous avons choisi une politique de non-austérité ».

Pour conserver la compétitivité économique du territoire, « nous avons fait le choix de baisser nos dépenses de fonctionnement » avec notamment le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite ou encore des économies réalisées en matière d’énergie.

Une tactique payante selon Christian Estrosi puisque d’une part il estime à « 7 ou 8 millions d’euros d’économies réalisées » et d’autre part, la capacité d’investissement préservée a permis d’enregistrer « 7 millions de recettes fiscales supplémentaire ».

Mobilisation aussi auprès des entrepreneurs. « Je demande à chacun d’entre eux, dans son domaine d’activité de m’aider. Si par exemple un hôtelier souhaite rénover son hôtel pour monter en gamme : qu’il le fasse ! ».

Mobilisation aussi devant l’inquiétude des petits commerçants face à l’installation des futures grandes enseignes comme le Polygone Riviera, Nice One, Ikea ou le nouveau Cap 3000. « Je réunirai prochainement les grands groupes, afin de créer un fonds à destination du commerce de proximité. A ceux qui craignent l’arrivée de ces groupes je veux leur dire que j’ai déjà obtenu des accords de principe sur ce fonds… Il n’y a qu’en créant un lien entre la grande distribution et le commerce de centre-ville que l’on renforce l’attractivité économique sur l’ensemble de notre territoire ». Enfin mobilisation populaire contre la loi Macron.

Alors que l’un des volets de cette reforme prévoit la privatisation de l’aéroport de Nice Côte d’Azur*, le maire de Nice a décidé d’organiser un referendum à Nice le 19 février prochain. « Le gouvernement a décidé de spoiler les Niçois en vendant leur aéroport pour combler ses déficits… Si un investisseur privé venait à racheter l’aéroport, alors il y de fortes chances qu’il choisisse de ne plus jouer le jeu avec les partenaires économiques et industriel du territoire et décide au final d’en faire un hub régional pour compagnies low cost.

Un choix beaucoup plus rentable pour lui. Je vous demande de vous mobiliser massivement le 19 février prochain en votant contre le transfert au secteur privé de l’aéroport ».

*L’actionnaire majoritaire ne serait plus l’Etat comme aujourd’hui, mais un groupe privé.

Photo : Christian Estrosi soutiendra les petits commerçants, malgré l’arrivée prochaine de grands groupes. ©LPN

Sur le même thème

Pratique

Bookmark worthy