La Chambre des notaires des Alpes-Maritimes a présenté le bilan de l’année écoulée dans le secteur de l’immobilier.

On pouvait s’en douter. 2013 aura été une année noire économiquement parlant. Et malheureusement, les transactions immobilères n’auront pas fait exception à la règle. C’est en tout cas ce que l’on peut retenir du bilan présenté par la Chambre des notaires ce mardi 11 mars.
Après une année 2012 qui aura vu le volume de ventes baisser en moyenne de 15% par rapport à 2011, 2013 s’est inscrit dans la continuité de cette « annus horribilis ». Si un léger rebond a été remarqué dans les achats de maisons anciennes (+5%), et des appartements anciens (+1%), ceux des terrains à bâtir a encore diminué (-16%). Sur l’ensemble du département, le prix médian du mètre2 des appartements anciens était de 3740 € (en diminution de 3,8% ), celui des appartements neufs était quant à lui de 4970 € en diminution de 5, 3%).
Le prix de vente médian des maisons anciennes est également en baisse sur l’année 2013 (de 3,4%) et tourne autour des 420000 €. Au niveau des terrains à bâtir, par contre, le prix est en augmentation de 4,8% et culmine à 210 000 € (une somme à laquelle il faut ajouter le coût de construction). « Ces variations de quelques pourcents ne sont pas significatifs et loin d’être un argument qui incite à investir actuellement » analyse Jean-Charles March, président de la Chambre des notaires des Alpes-Maritimes.
Pour ce dernier, les mesures fiscales prisent depuis un an sont l’une des explications possibles de la stagnation du marché. Néanmoins, l’évolution des prix de l’immobilier sur ces dix dernières années reste conséquent. Rien que sur les terrains à bâtir, le prix a pratiquement doublé (96,5%) en une décennie, et montre que le secteur de l’immobilier continue d’être un investissement sûr.
Des perspectives moroses
La part des acquéreurs étrangers, bien que toujours importante, a elle aussi diminué, souvent à cause des problèmes économiques dans leurs pays. Dans la catégorie des investisseurs étrangers, « les Italiens, les Britanniques, les Russes, les Belges et les Portugais restent les principales communautés, avec une forte présence des Monégasques dans les maisons anciennes » détaille Jeanne Caspar, notaire spécialiste du secteur Est « dans un avenir proche, les Chinois pourraient devenir des investisseurs importants ».
S’il est encore trop tôt pour parler de l’année 2014, les résultats enregistrés depuis le mois de janvier n’incitent pas à l’optimisme. « La tendance de 2013 semble se confirmer pour l’instant » conclut Jean-Charles March.
Photo : De g à d : Hervé Accorsi, Sabine Debusigne, Jean-Charles March, Jeanne Caspar. ©DR