Le projet d’extension-rénovation de Cap 3000 vient d’être présenté par Alain Taravella, président d’Altarea Cogedim et Joseph Segura, maire de Saint-Laurent-du-Var. Avec ses 50 000m² supplémentaires, il devrait tenir la dragée haute à ses futurs concurrents.
Je veux un effet Whaou ! » C’est ainsi qu’Alain Taravella, président-fondateur d’Altarea Cogedim a défini le futur Cap 3000. Et si le résultat est à la hauteur du projet dévoilé le 6 novembre dernier, alors on pourra dire que le pari est réussi. Propriétaire du centre commercial (le premier créé en France) depuis 2010, Altarea Cogedim a des ambitions très importantes pour Cap 3000.
Pour preuve, le montant global des travaux devrait s’élever à 400 millions d’euros. « Depuis sa création, il n’y a jamais eu de fortes rénovations, du coup, le centre a gardé ce charme désuet des années soixante », ironise Alain Taravella « mais le fait est que Cap 3000 est victime de son succès.
C’est le meilleur chiffre d’affaires au mètre carré. Les marques et enseignes présentes veulent un centre plus grand et les autres veulent s’y installer ». Ce projet devrait sans aucun doute satisfaire ces deux demandes.
Création de 1 500 emplois
Fini le Cap 3000 actuel donc. Le projet réalisé par Mark Wilson et le cabinet d’architecture Groupe-6 se veut résolument esthétique et pratique. Esthétique car le centre commercial, essentiellement recouvert de béton aux formes rigides et peu avenantes, laissera bientôt place à un nouvel écrin de verre et d’acier aux formes onduleuses en harmonie avec son environnement. « Nous voulions transformer le bâtiment existant.
Nous avons imaginé le nouveau Cap 3000 tourné ver la mer et en continuité avec la ville, grâce à la promenade paysagère qui le prolonge » explique Mark Wilson. Cette « écharpe végétale » autour du centre a été confiée, pour sa part, au paysagiste Michel Péna, bien connu des Niçois pour avoir réalisé la Promenade du Paillon au coeur de la capitale azuréenne.
Pratique aussi car ce nouveau Cap 3000 offrira une surface totale de 135 000 m² (85 000 aujourd’hui) pour 300 magasins (140 actuellement) et 4 800 places de parking (2 000 de plus) toutes souterraines, ce qui en fera un parc de stationnement totalement invisible. Les voies d’accès au centre seront, elles aussi, réaménagées pour faciliter la desserte. A terme, ces travaux devraient faire passer le nombre de visiteurs de 10 millions aujourd’hui à 14 millions demain. De plus, ce sont quelques 1 500 emplois pérennes qui devraient être créés.
Haut de gamme et proximité
Si pour l’heure il est impossible de savoir quelles nouvelles marques viendront s’ajouter à l’offre existante, Alain Taravella a révélé « être en contact avec de grandes enseignes, notamment américaines. Nous avons également noté l’absence d’enseigne culturelle. Nous aimerions en mettre une ».
De nouveaux restaurants s’installeront sans doute également, mais, rien de plus n’a fuité. Face à la future concurrence des projets Nice One sur la Plaine du Var et Polygone Riviera à Cagnes-sur-Mer, Cap 3 000 semble avoir choisi le haut de gamme « il n’y aura pas de Mass Market » dans le nouveau centre, a martelé Alain Taravella « tout en conservant l’aspect populaire du centre, nous avons la volonté de faire venir des enseignes extrêmement qualitatives » auxquelles il faudra ajouter une large gamme de services : parking premium, conciergerie, personal shopper…
Pour le maire de Saint-Laurent-du-Var, Joseph Ségura, « il s’agit d’un beau projet qui va donner un nouvel élan à Saint-Laurent-du-Var, qui se fera dans la continuité de la ville pour ne pas impacter le commerce de proximité qui est essentiel à la commune ».
La livraison finale du nouveau Cap 3000 aura lieu en 2018, mais la première phase du chantier, comprenant l’extension du parking sera livrée en 2016.
Photo : ©architecture Groupe-6
