Avec la réforme des élections départementales, Dominique Boy-Mottard et Patrick Mottard se retrouvent en tandem dans le « canton » de Nice 5.

Aeux deux, ils cumulent 23 ans d’ancienneté au Conseil général, 6 ans pour elle, 17 ans pour lui. Ils se présentent sous l’étiquette du PRG, les Radicaux de gauche, « un parti à taille humaine qui nous va bien et qui nous permet de conserver notre indépendance » dixit Mme Boy-Mottard. Et Patrick Mottard d’ajouter : « Nous sommes attachés aux valeurs de la République et de la laïcité et nous avons le soutien du PS, du MRC et de tous les partis écologistes, EELV, UEI et Génération écologie ».
« Pertinence et opposition raisonnée »
Leur différence, ils la cultivent et c’est lui qui insiste : « Nous n’avons jamais pratiqué dans nos différents mandats électifs, une opposition systématique. Nous pouvons voter et le dire si la majorité départementale prend de bonnes décisions comme nous savons dénoncer ce qui ne va pas à notre goût ».
Et leur avis est du coup souvent écouté, parfois discuté et quelquefois adopté. « Par rapport à un élu de la majorité, notre voix porte plus car on s’exprime plus. Les représentants de la majorité ne sont pas des ennemis, juste des adversaires ». Cela est dû aussi à la portion congrue des élus d’opposition dans les différentes collectivités des Alpes- Maritimes.
Le couple a déjà fonctionné durant 6 ans ensemble au Département. « Notre binôme est pertinent mais c’est toute l’équipe qui l’est avec Joëlle Vacca, ma suppléante depuis 2011, et José Boetto, président de l’un des principaux clubs de supporters de l’OGC Nice ».
Priorité à la sécurité et au social
Pour eux, la ligne rouge, c’est la réduction des compétences de solidarité et de l’action sociale. Ils ont listé leurs dossiers à venir : encore plus d’établissements pour seniors sur le littoral, le handicap, le RSA, l’aménagement du Ray et de la Gare du Sud, la sécurité notamment sur Trachel, les problèmes de stationnement, avec les parkings Jeanne d’Arc et Libération, la défense des cités marchandes, l’enfance avec la prévention, la médiation, le foyer de l’enfance pour mineurs isolés, la lutte contre les départs pour le Djihad…
Ils ne sont pas mécontents du nouveau découpage du canton qui va de la voie ferrée à Fontaine du Temple, de Gambetta à Saint Lambert. « Il n’est pas illogique, il englobe tout l’ancien Ve canton ». Depuis qu’il a battu Geneviève Médecin, Patrick Mottard s’est fait un nom d’autant qu’en 2001, il a failli devenir maire de Nice.
Après, leurs relations avec les leaders de la gauche locale sont facilitées : « Xavier Garcia, le nouveau leader du PS, est l’un de mes anciens étudiants » dixit Patrick Mottard, et « Jean-Christophe Picard a été l’un des étudiants » exit Dominique Boy-Mottard.
Photo : Dominique Boy Mottard et Patrick Mottard, un tandem depuis plus de 40 ans.