LE PETIT NICOIS

Chantal Goya : « J’aurais dû participer au carnaval de Nice ! »

Après plus de 40 ans de carrière, Chantal Goya est toujours aussi en forme. Cette artiste intemporelle reprend son spectacle « La Planète Merveilleuse » avec plus de fougue que jamais.

Le Petit Niçois : Pouvez-vous nous parler de votre nouveau spectacle ?

Chantal Goya : C’est un ancien spectacle que j’avais déjà joué en 1982. A l’époque, il avait attiré beaucoup de public. J’ai fait plus de 40 Zénith avec ce spectable. C’est l’histoire d’une petite fille qui va mourir dans peu de temps. Alors je décide de l’emmener en voyage avec moi sur des planètes. C’est un spectacle pour tous les âges, il y a tous les anciens personnages et on s’amuse toujours autant sur scène.

L.P.N. : Quel est votre secret de longévité artistique ?

C.G. : Ça vient de la où je suis née je pense, au Vietnam. C’était la guerre à l’époque ! J’ai déménagé à Marseille à l’âge de 4 ans. Je cherchais le Père Nöel, j’étais fascinée par les toitures. J’ai gardé la même énergie que quand j’étais petite. Je n’avais peur de rien pendant la guerre. L’armée Viêt-Cong est arrivée et a tué tout le monde dans mon village. Moi j’étais une petite héroïne puisque j’ai sauvé mon père et ma mère. On a toujours été joyeux dans la famille. Par exemple, quand on n’avait pas d’argent pour avoir une belle jupe lissée on la faisait en papier crépon ! On a très bien compensé. Les gens ne compensent pas. Si on n’a pas de jouets on en fabrique en bois ! Je vis très simplement je suis libre, je loue tout, je n’ai pas de point d’attache. Ma vraie maison c’est la scène et le public.

L.PN. : Ça ne vous dérange pas cette réputation de petite fille princesse ?

C.G. : Je n’ai pas cette réputation ! On dit que je suis énergique, sympa, je suis quelqu’un qui trouve plein de solutions, je suis joyeuse… Je n’ai pas changé, je ne pense pas par rapport aux autres. J’ai 40 ans depuis des années ! J’ai toujours été en décalage. Ce qui me dérangerait, c’est être mauvaise santé et avoir une vieille âme, devenir négative, pessimiste râleuse… Non je ne suis pas comme ça.

L.P.N. : Une tournée de plus… vous n’êtes jamais fatiguée ?

C.G. : La scène, c’est ma deuxième maison. Si je m’arrête je vais commencer à m’ennuyer. Je ne peux pas rester sans rien faire, je m’occupe de tout, je fais tout, costume chorégraphie, mise en scène, danse. Je ne me repose que le soir, en famille. C’est un pur bonheur. Je ne ressens pas cela comme un travail !

L.P.N. : Vous êtes toujours en accord avec Jean- Jacques Debout et ses idées ?

C.G. : Si je l’ai choisi un jour, c’est pour toute la vie ! C’est un choix qui dure depuis 48 ans.

L.P.N. : La Planète Merveilleuse c’est un spectacle pour toutes les générations ou principalement pour les grands enfants ?

C.G. : Ce sont principalement les parents qui viennent voir le spectacle. Ce sont les enfants d’hier, ils viennent avec leurs parents et leurs enfants. Il y a toutes les générations, les enfants apprennent à me connaître à leur tour.

L.P.N. : Vous dites que vous n’avez pas d’attache… vous êtes une nomade ?

C.G. : J’ai changé 24 fois de maison. Avec Jean-Jacques, on les prend en ruine on les arrange et ensuite on les vend. On s’ennuie vite au même endroit. Je suis une nomade dans ma tête. Je me débrouille, je loue une maison pour l’été, je me balade en voiture avec les enfants. Parfois on regrette de ne pas avoir une maison pour la famille mais bon…

L.P.N. : Vous voyagez souvent ?

C.G. : Oh oui, j’adore ça ! L’année prochaine on va au Vietnam ! On part en famille. Je voyage partout dans le monde. J’organise tout, je regarde tout, je m’occupe de l’organisation, des hôtels et on part. C’est très facile de tout changer, je suis hyperactive, j’étais l’ainée d’une famille de 5 enfants, j’aidais ma mère dès 12 ans. On n’avait rien, j’étais la reine du ménage, du nettoyage. Je me suis mis au pair dans une famille. A 14 ans je me baladais dans Londres seule. Prochaine étape l’Asie ! Trois semaines en janvier.

L.P.N. : Vous connaissez la Côte d’Azur ?

C.G. : Oui je connais bien ! J’aurais dû participer au carnaval de Nice cette année ! Je serais montée dans un char, ça aurait été très beau, il y aurait eu pandi panda, bécassine, le chat beauté… La mairie m’avait contactée mais à cause des récents et tragiques événements ils ont annulé. Ça m’aurait fait plaisir on m’aurait repéré à coup sûr ! Je connais bien le Sud... J’avais déjà chanté au Cannet.

L.P.N. : Vous avez d’autres projets ?

C.G. : Je n’ai pas de disque de prévu, mais j’ai une longue tournée. Ça suffit les disques, tous mes disques sont dans les greniers des gens.

Renseignements : www.lecridelamarmotte.com 04 93 45 98 00 Le dimanche 12 avril à 15h – Le Cannet – La Palestre

Photo : ©DR

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