LE PETIT NICOIS

Charles Pasi : La petite tête qui monte

A peine 30 ans et déjà un troisième album, « Sometines Awake », qui cartonne. Et l’Olympia qui l’attend en février prochain. Déjà récompensé à l’International Blues Challenge de Memphis et au prestigieux Festival de jazz de Montréal, le musicien et chanteur parisien, harmonica en main, est en tournée en France cette année. De passage sur la Côte d’Azur au Festival Jazz à Juan ce vendredi 10 juillet, Le Petit Niçois vous conseille d’aller découvrir cette petite tête qui monte.

Le Petit Niçois : Blues, jazz, soul, pop, après avoir écoté quelquesunes de vos compositions sur vos trois albums, je ne sais toujours pas dans quelle catégorie vous caser. Vous m’aidez ?

Charles Pasi : Moi-même je ne le sais pas. J’aime tous les styles. Je suis chanteur et musicien, c’est déjà pas mal. Après, on me prête un peu tous les genres, on me dit percevoir mes racines latines (sa mère est italienne, ndlr) mais honnêtement, je ne fais pas attention au style. J’aime que ma musique ressemble à ce que je suis.

L.P.N. : C’est à 16 ans que vous commencez à jouer de l’harmonica, sonorité présente dans tous vos morceaux, parce qu’un jour, en entrant dans un magasin, vous avez eu envie de découvrir cet instrument. Atypique non ?

C.P. : Oui et non, c’est un instrument qui m’a toujours attiré, j’adore Bob Dylan. Bon, j’ai cru que ce serait simple, ça a l’air simple d’ailleurs quand on voit Dylan en jouer, mais en fin de compte c’est très compliqué. Evidemment je ne regrette rien. C’était un heureux hasard.

L.P.N. : Vous avez commencé votre carrière en jouant dans des bars et des PMU. Cette expérience vous a-t-elle construit en tant que musicien ?

C.P. : J’avais 20 ans, l’envie de chanter, de me faire connaître et en effet, avec mon groupe, on se produisait dans des bars où clairement on ne nous attendait pas. Il y avait des gars bourrés qui nous demandaient de fermer nos gueules parce qu’on jouait trop fort. Mais bon, ça forme, c’est une bonne école. Ça ne nous a pas arrêtés, au contraire.

LP.N. : En 2006 vous autoproduisez votre premier album, formez un groupe et en 2006, cet album, repéré par la presse spécialisée est envoyé à Memphis à l’International Blues Challenge. où vous terminez dans les 5 premiers aux côtés de 4 Américains. Est-ce le début de tout ?

C.P. : Un peu oui. Cet album est plein d’imperfections en plus mais je ne sais pas, quand je suis monté sur scène les gens avaient l’air surpris, agréablement, j’étais très content. Déjà, parce que ça m’a permis d’arrêter de jouer dans les bars et les PMU (rire) et puis parce que j’ai commencé à jouer dans les Festivals.

L.P.N. : Un premier album en 2006, un deuxième en 2011 « Uncaged » et celui-ci « Sometimes awake », sorti en octobre 2014 et inauguré à La Cigale en novembre dernier et cette tournée qui se poursuit. De quoi parle cet opus ?

C.P. : Les compositions sont inspirées de mes humeurs, de mes rencontres. C’est à la fois triste et gai. Un morceau est dédié à ma grand-mère, décédée en 2012, un autre à un ami qui a fait son coming out à 40 ans dans un petit bled en Espagne… Ce sont des histoires qui m’ont touché et qui m’ont inspirées musicalement parlant.

L.P.N. : Quels artistes vous inspirent ?

C.P. : Plusieurs. Je suis fan de Bob Dylan, Etta James, Steeve Wonder, Hugo Diaz mais j’écoute aussi Mozart, Souchon, Brel et Brassens. Franchement des tonnes. En ce moment quand je rentre chez moi, j’écoute en boucle les Alabama Shakes un groupe américain qui a dû enregistrer son album dans un garage mais dont les sonirités sont propres, et puis le dernier de Bjork aussi.

L.P.N. : Une cinquantaine de dates cette année dont ce concert à Juan- Les-Pins. Vous appréciez la Côte d’Azur ?

C.P. : Oui, beaucoup ! Nous avons déjà joué à Juan l’année dernière, participé aux Nuits du Sud à Vence et nous nous étions déjà produits au Sporting et à l’Opéra Garnier de Monaco. C’est une région très agréable.

L.P.N. : L’Olympia en février prochain. Est-ce une date que l’on prépare plus que les autres ?

C.P. : Oui. De toute évidence, il y aura des morceaux inédits, une orchestration, des cordes, des cuivres…Ce sera forcément quelque chose de différent. C’est un rendez-vous à ne pas manquer ! Jouer à l’Olympia ! C’est un rêve qui devient réalité. Charles Pasi, c’est lui, simple et charmant. Passé son côté « beau gosse », arrêtez-vous sur l’artiste, le compositeur, l’harmoniciste, le chanteur et le guitariste et écoutez donc son timbre à la fois bluesy, jazzy voire pop, et régalezvous. Ça se passe à la Pinède, au Jazz à Juan, Vendredi 10 juillet, et c’est à ne pas manquer.

Photo : ©DR

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