LE PETIT NICOIS

Éric Antoine fait des miracles

A l’occasion de son passage par le Palais Nikaïa à Nice le 13 février prochain, pour présenter son nouveau show « Magic Delirium », l’humoriste et illusionniste Éric Antoine a répondu à nos questions, avec l’éloquence et la sympathie qu’on lui connaît.

Le Petit Niçois : Diriez-vous que ce nouveau spectacle marque une étape supplémentaire dans votre parcours ?

Eric Antoine : Chaque spectacle est une étape importante, un peu comme un bébé artistique. Avec celui-ci, j’ai voulu changer de dimension. Dans le fond, on a affaire à une magie de salon, délirante, proche des gens.

L.P.N. : Comment trouvez-vous l’équilibre entre la magie et le rire dans vos spectacles ?

E.A. : Le plus important, c’est que les gens rient. Ils doivent fêter la vie, être heureux. En revanche, il y a un dosage à faire. Quand on va trop dans le rire, on coupe la magie. Il faut laisser le temps, intégrer la surprise, calculer le jeu pour obtenir le bon équilibre entre l’humour et l’illusion. De façon un peu plus générale, j’aime croiser les genres, la danse, la musique, à la manière du music-hall, cette multiplicité m’inspire.

L.P.N. : Est-ce une façon de renouer avec des influences plus rétro ?

E.A. : Oui, certainement. La magie a déjà ce côté rétro, et la figure du savant fou que j’endosse s’inscrit aussi dans cette optique. Mais c’est justement pour en proposer une forme nouvelle, moderne. À titre d’exemple, il y a un numéro dans le spectacle qui fait appel aux réseaux sociaux. Équipés de leurs smartphones, les spectateurs reçoivent mes prédictions en direct. Cela m’amuse beaucoup.

L.P.N. : Vous êtes-vous forgé un personnage pour la scène ou êtes-vous pareil dans la vie ?

E.A. : Non, je ne suis pas comme ça dans la vie. J’ai créé ce personnage de « fou » de toutes pièces, c’est une façon d’exorciser mes démons et de réaliser ce que je ne pourrai pas faire au quotidien. C’est de toute façon très intérieur comme exercice. Il y a forcément des choses du personnage qui correspondent à ce que je suis dans la vie de tous les jours.

L.P. N . : Qu’espérez-vous transmettre au public en priorité dans vos spectacles ?

E.A. : Chacun de mes spectacles portent sur des thèmes précis. Avec mes deux premiers, il était question des secrets de la prestidigitation, de l’escroquerie qui entoure l’illusion et avec le dernier, on est dans la notion de croyance. Cela peut être au sens religieux mais aussi croire en l’humain, en nos sens, c’est très vaste comme sujet. Mais avant tout, je souhaite que le public soit consciemment avec moi, garder cet esprit populaire.

L.P.N. : Connaissez-vous la région niçoise ?

E.A. : Un peu, oui. J’ai eu l’occasion de jouer aux alentours lors de tournées, et je viens quelques fois pour différents événements, notamment sur Cannes. Autrement, je vis à Aix-en-Provence, j’aime énormément l’arrière-pays. Je suis très heureux de venir sur Nice en tout cas.

L.P.N. : Déjà des futurs projets ou des collaborations en prévision ?

E.A. : J’ai déjà cinq spectacles sur le feu, dont deux très avancés. Pour de nouvelles collaborations, je suis tout à fait partant. Mes expériences notamment avec Jérémy Ferrari, en tant que co-animateur sur le programme « Duos impossibles », ou avec Michael Grégorio et Stéphane Guillon m’ont énormément plu.

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