LE PETIT NICOIS

Franck Dubosc : « Avoir des enfants c’est comme un tsunami... »

Plus jeune que jamais, Franck Dubosc revient à Cannes pour son spectacle « A l’état sauvage ». L’histoire d’un homme qui décide de tout plaquer pour vivre sur une île déserte. L’occasion également pour l’humoriste de parler de sa nouvelle vie de papa.

Le Petit Niçois : Vous venez présenter « A l’état Sauvage »… pouvez-vous m’en dire plus sur ce spectacle ?

Franck Dubosc : Alors c’est un spectacle drôle ! J’espère que ça vous aide ?! « A l’état sauvage » c’est une manière pour moi de parler de tout. L’intrigue du spectacle c’est moi, qui pars sur une île déserte. Je retourne à l’état sauvage parce que tout m’emmerde en fait. Ce qu’il faut retenir c’est que je déconne pendant une heure cinquante. Je parle de tous les sujets, autant de tatouages, de religions que de n’importe quoi en fait.

L.PN. : Vous avez atteint votre « maturité » donc !?

F.D. : Ça pourrait être le spectacle mature professionnel effectivement *rire* ! Je pense ne plus faire de concession dans l’écriture… mais sans tomber dans la vulgarité.

L.P.N. : En tant qu’humoriste, qu’est-ce qui vous fait rire ?

F.D. : Sur scène je ne me fais pas rire. Ce que j’aime, ce sont les anonymes, les copains, la vie… c’est plein de choses en fait ! Je ne suis pas un amateur de one man show, ce qui me fait rire c’est une bonne blague avec des copains rigolos. Je ne suis pas un friand d’humour.

L.P.N. : C’est la deuxième fois que vous revenez avec « A l’état sauvage » à Cannes, vous aimez particulièrement ce spectacle ?

F.D. : J’espère que ceux qui sont dans la salle ne sont pas les mêmes ! Je suis venu en rodage avec une des premières représentations. Le spectacle d’aujourd’hui n’est presque plus le même. C’est la première fois qu’un spectacle évolue autant. Celui-là a évolué parce qu’au niveau scénique on n’avait pas tout l’équipement. C’est le spectacle le plus changé, je pense, depuis mes débuts.

L.P.N. : « A l’Etat Sauvage », est-ce finalement le naturel du comédien qui est montré ou bien votre naturel au quotidien ?

F.D. : Je suis toujours là, ça reste moi. Les gens ont tendance à croire que je suis romantique. Il y a une marge énorme. En spectacle, c’est moi-même mais avec des choses drôles. Au début j’avais une scène où je faisais une rencontre avec une femme. Mais je l’avais déjà montré donc je l’ai coupée pour aller sur de nouvelles choses. C’est nouveau dans le sens du texte mais aussi dans le sens des choses que j’aborde.

L.P.N. : Vous êtes quelqu’un de très simple, ce star systèm ne vous gêne pas ?

F.D. : J’ai toujours vécu là dedans. J’ai tourné mon premier film à 20 ans, je recevais des sacs entiers de lettres, j’ai fait un feuilleton à 22 millions de spectateurs donc ça ne me dérange pas. Depuis que j’ai 20 ans, ce star-system n’a pas augmenté. J’ai toujours trempé dans ce monde. Notre vie privée est un petit peu publique. Quand on est connu on ne peut pas avoir le même quotidien que des anonymes.

L.P.N. : Vous êtes père, est-ce que c’est le plus beau métier du monde ou c’est une légende ?

F.D. : C’est une légende, c’est très dur d’être papa. Depuis que je le suis, mes tournées me reposent. Avant je finissais sur les rotules mais c’est fini ce temps-là ! Kev Adams est toujours épuisé alors qu’il a 20 ans. Je lui dit « Fais des enfants tu verras ! ». Avoir des enfants c’est comme un tsunami, sauf que la vague ne repart jamais. Quand je vois maintenant les mères au foyer je me dis que c’est un dur métier.

L.P.N. : Un conseil de père de famille ?

F.D. : N’ayez jamais d’enfants !

L.P.N. : Est-ce que le fait d’être père vous a assagi ?

F.D. : Être père, ça m’a donné un coup de booster. Mon affiche de spectacle avec les poils, c’est fait exprès ! Je veux encore faire rire, je ne me prends pas au sérieux parce que je suis devenu papa. Bien évidemment ce qui me fait rester adulte c’est l’âge et l’expérience mais j’ai encore plus envie de m’éclater.

L.P.N. : Quelle image aimeriez-vous que votre fils retienne de vous ?

F.D. : Un bon papa, pas du tout professionnel. C’est un peu égoïste, mais si je pars, j’aimerais leur manquer. J’aimerais qu’il garde le souvenir d’un père honnête et sincère.

L.P.N. : Avec votre famille, vous êtes plus Patrick Chirac de « Camping » ou bien Antoine Chamoine de « Fiston » ?

F.D. : Je suis Antoine Chamoine. Je n’ai jamais vraiment été Patrick Chirac, ça c’était mon père.

Infos supplémentaires : www.lapalestre.com et 0493459800

Photo : ©DR

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