Le Cirque de Pinder, avec sa notoriété bien méritée, offre son nouveau spectacle qui perpétue la tradition et en enchantera plus d’un. Installé sur le parking Acropolis de Nice, vous pourrez venir l’admirer du 24 au 29 mars. Frédéric Edelstein, célèbre dompteur de fauves et directeur du cirque, nous dévoile quelques anecdotes.

Le Petit Niçois : Parlez-moi de l’origine du cirque de Pinder ?
Frédéric Edelstein : Le cirque a été fondé en Angleterre en 1854 par les frères William et George Pinder. Ils ne faisaient pas parti du monde du cirque mais étaient passionnés par le spectacle et le théâtre. Ils ont alors décidé d’utiliser une voile de bateau pour monter un petit chapiteau. Partis en France où ils commencent à se faire une renommée, le cirque fini par être vendu aux enchères à cause de difficultés financières.
En 1928, Charles Spiessert, passionné de mécanique, décide d’acheter le chapiteau pour en faire un cirque moderne et de qualité notamment grâce à du matériel innovant. A sa mort, ses enfants reprennent les rennes mais finiront par le vendre au comédien Jean Richard. C’est à ce moment là que le cirque de Pinder est devenu le cirque de Pinder Jean Richard. Depuis 1983, mes parents, Gilbert et Andrée Edelstein sont les propriétaires du cirque et aujourd’hui, ma soeur Sophie et moi les aidons à le préserver et l’animer. Ils ont fait de Pinder, la première entreprise de cirque traditionnel de France et d’Europe.
L.P.N : Qui dit nouveau spectacle, dit nouveau programme. Parlezmoi de celui de cette année ?
F.E : Oui, le nouveau spectacle a été composé par ma soeur, Sophie. Ce qui est intéressant avec notre spectacle, c’est que les artistes viennent du monde entier et partagent avec nous leurs talents. Vous pourrez venir admirer des zèbres, chameaux, ânes, lamas, chevaux, éléphantes mais également les 12 lions blancs, les vedettes. Les animaux sont les stars, mais les artistes aussi. Acrobates, contorsionnistes, trapézistes, lanceur de massues, clowns, arbalétriers, jongleurs vont en étonner plus d’un. C’est en quelque sorte la foire du cirque.
L.P.N : D’où vous est venu cette envie de devenir dompteur de fauves ? Vous êtes l’un des meilleurs de votre génération et votre numéro en fait frissonner le public.
F.E : Je suis né au cirque et dès l’âge de cinq ans j’ai été passionné par les animaux et notamment par les fauves. Au départ, mes parents voulaient que je poursuive mes études, mais je profitais de mes vacances pour passer du temps avec les tigres, les observer et les soigner. J’ai immédiatement su que je voulais devenir dompteur. De plus, je suis né à Lyon, mon signe du zodiaque est lion et ma date de naissance est 1969, « 69 » étant le département de la ville de Lyon. Certains disent que tout m’était prédestiné !! Quant à mon numéro où les 12 lions blancs se couchent sur moi, il est unique au Monde puisque je suis le premier à présenter un tel spectacle.
L.P.N : Votre cirque est réputé notamment pour l’amour que vous portez aux animaux, dorlotés et cajolés. Ce n’est pas le cas pour tous les cirques…
F.E : Effectivement, c’est une exigence impérative pour nous de prendre soin de nos animaux et de les chouchouter. J’aime les animaux et ils me le rendent bien, il y a une complicité incroyable entre nous. Le public le sent, autrement nous n’aurions pas un million cinq cents mille spectateurs par an. Je suis énormément impliqué dans la cause animale.
D’ailleurs, j’ai réussi à en sauver du massacre, du business et des tueries qui ont lieu en Afrique du Sud. Ce qui est scandaleux c’est que ce genre de choses puisse encore arriver. Personne ne dit rien et ne fait rien dans ces pays-là. Je suis actuellement en attente de quatre nouveaux animaux que j’ai pu sauver de la mort.
Photo : ©François Dehurtevent