Le 14 mars prochain, Frédéric François se produira sur la scène de l’Acropolis de Nice et reprendra ses plus grands standards comme ses nouvelles chansons. A pratiquement un mois du concert, il a bien voulu répondre à nos questions et revenir sur son actualité récente.
Le Petit Niçois : Le live « Frédéric François 30 ans d’Olympia, spectacle 2014 » est sorti en octobre, qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Frédéric François : Ça représente beaucoup forcément. Je crois que tout artiste rêve de passer à l’Olympia. Je me suis produit 14 fois sur cette scène mythique, devant des gens qui venaient d’un peu partout. Pour mes 30 ans d’Olympia, depuis mon premier live en 1984, j’ai laissé au public le choix des chansons que j’interprèterai durant les deux heures de spectacle. J’ai vécu un grand moment aussi en partageant un duo avec Roberto Alagna sur « Parla piu piano ».
L.P.N. : Vos chansons rencontrent toujours un franc succès aujourd’hui, comment l’expliquez-vous ?
F.F. : Je fais partie d’un courant qui a connu ses heures de gloire dans les années 70, avec des chanteurs comme Mike Brant. Chaque disque se vendait des millions, chaque titre qui sortait dans ces années, et jusqu’en 2000, sont devenus des standards. Je pense que les parents, surtout les mamans, ont l’envie de partager ces chansons avec leurs enfants, pour qu’elles se transmettent de génération en génération.
L.P.N. : Avez-vous toujours pu imposer vos envies ou goûts artistiques ?
F.F. : J’ai toujours eu l’esprit tranquille. Ce qui comptait le plus, c’était de pouvoir écrire mes émotions en toute liberté et je peux affirmer que personne ne m’a transformé. J’ai évolué avec l’air du temps mais je n’ai jamais triché. Quand les gens viennent m’écouter, ils me retrouvent tel que je suis.
L.P.N. : Pensez-vous avoir atteint tous vos objectifs en tant qu’artiste ?
F.F. : Rien n’est jamais acquis dans ce métier, on a toujours envie de donner le meilleur. Depuis que je chante, j’y mets tout mon coeur et je veux encore donner aux gens. C’est comme au premier jour. Il est important de rechanter les titres du patrimoine, comme « Je t’aime à l’italienne », « Mon coeur te dit je t’aime », ces chansons nous parlent.
L.P.N. : Quels moments vous auront le plus marqué, en bien ou en mal, dans votre carrière ?
F.F. Il y a eu des hauts et des bas, c’est un métier impitoyable. Les multinationales veulent faire de l’argent. L’arrivée du disco à la fin des années 70 a été une période magique, on passait à autre chose. Innocemment, je pensais qu’un chanteur avec du succès n’avait rien à craindre et malheureusement je me suis trompé. Cela m’a fait beaucoup de peine de voir tous ces chanteurs, que j’ai côtoyés, se faire jeter. Je fais partie de ces rescapés qui ont poursuivi leur carrière au-delà des années 70.
Sinon, mon plus beau souvenir remonte au 1er mars 1990. Je chantais à l’Olympia et ma femme était en train d’accoucher au même moment. On me passait la clinique en coulisses au téléphone… et Victoria est née. Autrement, je n’oublierai jamais quand mes parents ont fait le déplacement de Sicile pour me voir en concert à Liège.
L.P.N. : Connaissez-vous la région niçoise ?
F.F. : Par coeur. Je connais surtout Cannes pour m’y être installé à partir de 1975. Un an plus tôt, j’y avais reçu 5 disques d’or et étais consacré révélation de l’année. C’est donc une région qui m’a toujours soutenu et où je me suis toujours senti chez moi. Je connais aussi Monaco pour avoir participer à certaines émissions. Je suis ravi de venir à Nice en Mars.
L.P.N. : Que peut-on vous souhaiter pour le futur ?
F.F. : Je reviens en avril à l’Olympia, ce sera une grosse production, le même spectacle que je donnerai à Nice d’ailleurs. Puis il y aura mon prochain album qui sortira en octobre avec de nouvelles chansons. De belles choses en perspective donc.
Photo : ©DR










